Il était en train « de respirer », de « reprendre [ses] esprits » quand il a vu un groupe de quatre à cinq policiers arriver. Quelques instants après, il recevait un coup de matraque au visage.Ce soir-là, deux jours après le recours à l’article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites, ce photographe de 55 ans couvrait une manifestation spontanée à Lyon. Il a porté plainte auprès du procureur de la République de Lyon. Le parquet a confirmé au Progrès que l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait été saisie. La scène a été filmée par un autre photographe vidéaste indépendant.Trois jours d’ITT et sept jours d’arrêt de travailLes faits se sont déroulés le 18 mars dernier. Le cortège venait de partir de la place du Maréchal Lyautey, peu après 20 heures et les forces de l’ordre avaient déjà fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule de manifestants. Le photographe s’était mis à l’écart, devant un bar, raconte-t-il au média local, avant d’être agressé par un policier. Il explique qu’il ne prenait pas de photos à ce moment-là mais qu’il avait son appareil sur lui.Après un « trou noir de deux heures », il s’est rendu aux urgences qui ont fait état d’une « tuméfaction hématome de la joue gauche au regard du sinus maxillaire et de fractures distales des dents n° 11, 21 et 22 », rapporte le quotidien. Il a également eu trois jours d’ITT et sept jours d’arrêt de travail.Début avril, la police des polices avait également été saisie après la diffusion d’une vidéo où l’on voit un policier lyonnais déshabiller un manifestant en marge d’une mobilisation contre les violences policières.PolitiqueRéforme des retraites : Le Conseil de l’Europe s’alarme d’un « usage excessif de la force » en FranceSociétéRéforme des retraites : « J’ai peur de perdre un œil », nos lecteurs témoignent de la violence pendant les manifestations