« Je suis en colère, parce que je ne comprends pas pourquoi on m’a tiré dessus et j’ai de la tristesse parce que j’ai dû perdre un testicule alors que c’est un droit de manifester. » Ce jeune homme de 22 ans va garder un très mauvais souvenir de la manifestation du 23 mars contre la réforme des retraites à Rennes. Lors des violents heurts qui avaient opposé les forces de l’ordre à des manifestants, il affirme avoir été touché par un tir de lanceur de balles de défense. « Quand j’ai vu les CRS en face de moi à 7 ou 8 mètres, j’ai pris un tir de LBD. J’ai senti direct la douleur, et j’ai essayé de reculer, j’ai fait 10 mètres et je suis tombé sur les street médics et je me suis effondré par terre », a-t-il raconté à l’AFP.Habitant à Laval et en formation de chaudronnier-soudeur, le jeune homme se trouve toujours en convalescence au CHU de Rennes. « J’ai été hospitalisé du 23 au 26 mars et là, je suis de retour à l’hôpital depuis le 2 avril. J’ai une ablation d’un testicule, les médecins ont essayé de le sauver le 23 mars, le jour de ma première opération, et en fait ça s’est infecté derrière et il a fallu amputer », a-t-il déclaré, confirmant une information du journal Ouest-France.Il affirme n’avoir que « shooté dans les lacrymos »Suite à sa plainte déposée le 28 mars, une enquête pénale a été ouverte. « L’orientation des investigations sera précisée à la suite de cet examen médico-légal », prévu vendredi, a indiqué le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.D’après le parquet, le jeune homme, « entièrement vêtu de noir », a expliqué « n’avoir fait que « shooté dans les lacrymos » et s’être réchauffé près d’un feu de barricade après avoir été arrosé par le camion lanceur d’eau. »SociétéManifestation du 6 avril à Rennes : « Servez-vous, c’est gratuit »… Un supermarché pillé par des manifestantsSociétéManifestation anti-bassines dans les Deux-Sèvres : « On a traité des plaies de guerre », raconte un « street medic »