Rachid M’Barki a été entendu mercredi 22 mars 2023 à l’Assemblée nationale suite à son licenciement de BFMTV pour faute grave. Tout en clamant son innocence, il pointe du doigt un collègue.
“Ces dernières années j’ai eu la satisfaction de présenter ‘Faites entrer l’accusé’ sans savoir que c’est moi qui me retrouverais un jour sur le banc, spectateur de ma mise à mort professionnelle“. Tels sont les mots de Rachid M’Barki lors de son audition à l’Assemblée nationale, mercredi 22 mars 2023. Notons que le journaliste qui travaillait pour la chaîne depuis 2005 était, jusqu’à présent, resté silencieux sur son licenciement en février dernier pour faute grave. C’est la commission d’enquête sur les ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères qui s’est chargée de l’auditionner.
La direction de BFMTV reproche à Rachid M’Barki d’avoir “relayé à l’antenne des informations sans la validation de sa rédaction en chef, sur fond de soupçons d’ingérences étrangères“, comme le rapporte Télé Loisirs. Des faits présumés qui ont été révélés par une enquête de consortium de journalistes Forbidden Stories rapportant de possibles liens entre Rachid M’Barki et Team Jorge, une agence de désinformation israélienne. Lors de son intervention, Rachid M’Barki n’a pas cessé de nier les accusations à son encontre. “Deux semaines et demi, c’est le temps du lynchage médiatique en règle dont j’ai fait l’objet entre le premier article qui littéralement me cloue au pilori et mon licenciement pour de prétendues fautes graves“, a-t-il expliqué.
Pendant son intervention, Rachid M’Barki a vivement pointé du doigt Frédéric Métézeau. Ce dernier est le journaliste de la cellule d’investigation de Radio France ayant contribué à l’enquête de Forbidden Stories. “Mon sort s’est scellé à la mi-janvier lorsque M. Métézeau est allé courageusement me dénoncer auprès de mon employeur sans me solliciter au préalable ou même me prévenir“, a ironisé Rachid M’Barki. Le journaliste accusé a tout de même souligné le fait qu’il ne remettait pas en cause l’enquête, mais bien “les allégations formulées à son encontre qui sont toutes fausses“. Il ajoute également que, selon lui, Frédéric Métézeau a été manipulé par Team Jorge.