Samedi dernier, se déroulait à Faches-Thumesnil, près de Lille, l’édition 2023 du tournoi de football inter écoles de journalisme (TFIEJ). L’événement, organisé par le bureau des étudiants (BDE) de l’ESJ de Lille, a tout de même rassemblé un millier d’étudiants provenant de 14 écoles de tout le territoire. C’est lors de la soirée privée qui a clôturé cette journée que plusieurs jeunes femmes ont été droguées à leur insu a dénoncé, mardi, l’organisation du TFIEJ.Tout semblait avoir été prévu dans les moindres détails par les membres du BDE de l’ESJ de Lille, lesquels préparaient depuis longtemps cet événement. Côté tournoi, rien à dire, les équipes ont eu leur lot de joie et de tristesse au gré des matchs. Et pour terminer la journée en beauté, le millier de participants s’est retrouvé dans une discothèque lilloise pour décompresser. La soirée était privée et le BDE de l’ESJ a « travaillé pendant plusieurs mois sur la mise en place d’un dispositif de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) ». Non seulement pendant le tournoi, mais aussi, et surtout, pendant la soirée.Tous les symptômes d’une intoxication au GHBPour entrer dans la boîte privatisée, il fallait disposer d’un bracelet, contrôlé par les agents de sécurité de l’établissement. Faute de bracelet, il fallait pouvoir attester de son identité. A l’intérieur de la boîte, des « référentes vss » effectuaient des rondes périodiquement jusqu’en fin de soirée. Mais cela n’a pas suffi.Dès le lendemain soir, l’organisateur a reçu des témoignages inquiétants de la part d’étudiantes ayant participé à la soirée. Elles décrivaient « des symptômes pouvant laisser penser qu’elles avaient été droguées », affirme le BDE dans un communiqué. « Tremblements, perte de mémoire, fatigue, vomissement », certaines présentaient même des « traces de piqûres ». Autant d’indices qui évoquent une intoxication au GHB, la drogue du violeur qui a fait beaucoup parler d’elle dans la vie nocturne lilloise.A partir de ces témoignages, dont le BDE refuse de révéler le nombre exact, un signalement a été effectué auprès des services de police de Lille. A l’heure où nous écrivons ces lignes, le parquet n’a pas confirmé à 20 Minutes l’ouverture d’une enquête. Tout le problème des enquêteurs étant de prouver l’administration de cette drogue qui a la particularité de disparaître très rapidement de l’organisme. En mai dernier, si la direction de la police du Nord reconnaissait « quelques dépôts de plainte » pour des suspicions d’intoxication au GHB, le parquet, lui, affirmait qu’aucun dossier n’était arrivé jusqu’à la procureure.Faits diversGrenoble : Pas de traces de GHB mises en évidence après la série d’énigmatiques piqûres en soiréeSociété« Le mystère est total »… Les enquêtes sur les piqûres sauvages n’avancent pas