De nouvelles révélatins concernant le suicide de Lucas en janvier dernier ont été faites dans les colonnes du Parisien ce mardi 14 mars. Il est notamment mentionné une enquête, qui a finalement été repoussée.
C’est un fait divers qui a beaucoup ému les Français. Le 7 janvier dernier, à Golbey, dans les Vosges, Lucas, âgé de seulement 13 ans, a mis fin à ses jours. L’adolescent était victime de harcèlement depuis plusieurs mois, en raison de son homosexualité. Ce sont quatre de ses camarades qui ont été mis en examen puis envoyés devant le tribunal pour “harcèlement scolaire ayant entrainé le suicide”. Dans les colonnes du Parisien ce mardi 14 mars, de nouvelles révélations ont été faites. Rapidement, Frédéric Nahon, le procureur de la République d’Epinal, a annoncé l’ouverture de deux enquêtes, l’une pour “harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide de la victime“, l’autre “contre X pour non-dénonciation de mauvais traitements sur mineurs“. De son côté, Pad Ndiaye a également évoqué l’ouverture d’une “enquête administrative au sein du collège“. Toutefois, comme l’indique le journal, celle-ci n’a pas vu le jour et il se pourrait qu’elle ne soit jamais ouverte “L’affaire a été très médiatisée mais le ministère de l’Education nationale confirme avoir décidé de la décaler pour ne pas perturber les équipes éducatives sur place“, est-il précisé. Ainsi, en fonction des résultats de l’enquête judiciaire, une “procédure administrative sera enclenchée“, est-il conclu.
Suite au suicide de Lucas, une enquête a rapidement été ouverte. Le 13 janvier dernier, Frédéric Nahon a pris la parole afin de donner des précisions, notamment concernant les causes du décès de l’adolescent. “Les constatations réalisées et l’autopsie réalisée à l’Institut médico-légal de Nancy, ont permis d’établir la thèse d’un suicide par pendaison”, avait-il expliqué avant de préciser : “Il avait laissé un mot dans un journal intime expliquant sa volonté de mettre fin à ses jours”. Une enquête dans laquelle Séverine, la maman de Lucas, n’a pas voulu interférer. “J’attends que justice soit faite“, avait-elle affirmé lors d’une prise de parole avant d’évoquer les élèves qui ont harcelé son enfant. “Qu’ils reconnaissent leurs torts et surtout que quelque chose soit réalisé afin qu’ils ne recommencent plus“, avait-elle déclaré. Toutefois, Séverine est bien décidée à s’entretenir avec eux afin qu’ils comprennent la gravité de leurs actes. “On aimerait les faire intervenir éventuellement dans des actions que nous pourrions mener afin qu’ils fassent leur mea culpa“, avait-elle expliqué. Pour rappel, les proches de Lucas avaient alerté l’Education nationale à plusieurs reprises sur le harcèlement dont a été victime Lucas. Aucune plainte n’avait été déposée.
Quatre camarades de classe de Lucas ont été mis en examen puis envoyés devant le tribunal pour “harcèlement scolaire ayant entrainé le suicide”. En attendant d’être jugés au printemps prochain, à huis clos, tous les quatre sont retournés à l’école, comme l’a indiqué le Parisien. Toutefois, certains seraient “en décrochage scolaire” et ils “ratent des cours“, a expliqué une mère de famille. S’ils sont surveillés par l’établissement, une professeur a affirmé que cette situation était très compliquée puisqu’elle aurait aimé pouvoir venir en aide à Lucas. “C’est ce qui pouvait arriver de pire… On se demande ce qu’on aurait pu faire pour éviter ça“, a-t-elle confié. Pour rappel, quelques jours après le suicide de Lucas, c’est Béatrice Founès, l’avocate d’un des accusés, qui avait pris la parole. “Il ne reconnaît absolument pas avoir harcelé son camarade”, avait-elle d’abord indiqué avant de poursuivre : “On lui reproche des faits de harcèlement, il conteste tout à fait fermement avoir dit ou commis quelque harcèlement que ce soit à l’encontre de Lucas”.