Ce dimanche 12 mars, Sandrine Bonnaire s’est exprimée sur les violences conjugales qu’elle a subi il y a 20 ans. Des coups qui lui laissent des séquelles encore aujourd’hui.
Pendant longtemps, elle n’en a pas parlé. Il faut dire que cet épisode de sa vie a été un traumatisme. Au début des années 2000, Sandrine Bonnaire a été victime de violence conjugale. A l’époque, elle avait mentionné une violente agression, sans en dévoiler la teneur. Mais grâce à la libéralisation de la parole de la femme, la comédienne et réalisatrice n’a plus peur de dire qu’elle a été victime des coups de son ex-compagnon. “On en parle beaucoup, ce qui n’était pas le cas à l’époque. Moi, quand j’ai été agressée, c’était il y a 20 ans et cette personne a pris deux ans de sursis, seulement“, a-t-elle déploré à l’antenne de Sud Radio ce dimanche 12 mars. Pourtant, elle a été sacrément amochée.
“Il m’a fracassé la mâchoire. Il m’a cassé huit dents et j’ai tous les os du visage qui sont cassés. Je pense qu’aujourd’hui, cette personne aurait pris beaucoup plus cher. Deux ans de sursis, c’est rien“, a-t-elle assurée. Surtout qu’elle a encore des séquelles, tant psychologiques que physiques, de cette nuit d’horreur. “Moi, je continue à vivre avec cette douleur, parce que ce n’est pas réparable“, a-t-elle confié, avant de donner un exemple très parlant afin de prouver “à quel point c’est totalement cassé à l’intérieur“. Alors qu’elle devait passer des radios, le radiologue s’est interrogé en voyant Sandrine Bonnaire. “Ohlala qu’est ce qui vous est arrivé ? C’est récent ?“, lui a-t-il demandé, tandis que l’intéressée lui expliquait que cela remontait à 20 ans. Il faut dire que Sandrine Bonnaire a vécu un véritable calvaire. Un passage à tabac qui aurait pu lui coûter la vie.
Visage détruit, mâchoire de travers, des dents cassées comme si elle avait “du gravier dans la bouche” et des cauchemars récurrents… Voilà à quoi cette violence a ressemblé. Celle-ci a eu lieu à la suite d’une séparation après quatre ans d’un “amour toxique“, comme l’a révélé la principale intéressée dans le livre de témoignages de Catherine Ceylac, A l’amour à la vie (Ed. Flammarion). En 2000, leur histoire s’est achevée. Sandrine Bonnaire lui a demandé de partir et l’a même aidé à trouver un nouvel appartement. Pourtant, l’homme en avait décidé autrement. “Un soir, tout a basculé, je n’ai rien vu venir“, racontait-elle. Et de détailler : “Il m’a strangulée, je suis tombée dans les pommes, etje me suis réveillée avec une triple fracture de la mâchoire et huit dents cassées.” S’en sont suivies plusieurs opérations chirurgicales, une pose de plaques en titane, de la rééducation et quatre ans de psychanalyse. Mais malgré sa reconstruction, Sandrine Bonnaire sera toujours marquée par ce drame.