Son nom ne disait peut-être rien en France. En Allemagne, Alexandra Fröhlich, 58 ans, faisait partie des écrivaines reconnues.
Ce mardi 22 avril au matin, son corps sans vie a été retrouvé sur sa péniche, amarrée dans le quartier de Moorfleet, à Hambourg. Selon les premiers éléments de l’enquête, la romancière aurait été tuée d’une balle au cœur de la nuit. Un appel à témoins a été lancé par la police, qui privilégie la piste d’un meurtre.
Un début de carrière dans le journalisme
Alexandra Fröhlich commence sa vie professionnelle comme journaliste. Elle a notamment débuté sa carrière en Ukraine, où elle fonde un magazine féminin à Kyiv.
De retour en Allemagne, elle poursuit dans la presse écrite en tant que rédactrice indépendante pour plusieurs titres populaires, notamment Petra, Freundin et Stern.
Polars décalés et succès prolongé
En 2012, elle publie son premier roman, Ma belle-mère russe et autres catastrophes, inspiré de son expérience personnelle. Le livre rencontre un succès notable outre-Rhin. Le roman vendu à plus de 50.000 exemplaires et figure sur la liste des best-sellers de l’hebdomadaire Der Spiegel, principal indicateur du marché du livre allemand.
Son deuxième roman, La Mort est une certitude (2016), confirme son style mêlant humour noir et analyse sociale, et rencontre lui aussi un large public. En 2019, elle publie Squelettes dans le placard, un autre succès critique et commercial, qui prolonge sa place parmi les auteurs appréciés en Allemagne.
Mère de trois enfants, Alexandra Fröhlich vivait depuis plusieurs années sur une péniche dans le quartier de Moorfleet à Hambourg. C’est là que son corps a été retrouvé, par l’un de ses fils, dans des circonstances qui demeurent floues. Aucune arrestation n’a été annoncée pour l’instant.





