
Après la disparition en mer du second-maître Léo Soulas, le retour à la base navale toulonnaise avait un goût amer pour les six bâtiments intégrés au groupe aéronaval (GAN). L’incident, dont une enquête est en cours pour en déterminer les circonstances, s’est produit à 250 kilomètres au large de Toulon. Avant cela, le groupe, constitué de plusieurs frégates, d’un bateau ravitailleur, d’un sous-marin nucléaire d’attaque et du Charles de Gaulle, s’est déployé jusqu’à l’océan Pacifique pour près de cinq mois de mission.
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Au total, près de 3 000 marins ont parcouru 40 000 milles nautiques, soit l’équivalent de deux tours du monde ! Parti de Toulon le 28 novembre pour la mission Clemenceau 25, le groupe a d’abord traversé la Méditerranée avant de rejoindre la dangereuse mer Rouge. Cette voie de passage étroite est régulièrement ciblée par des drones et des missiles lancés par les Houthis, un groupe armé yéménite menant des attaques contre les navires occidentaux. Lors de ce transit, comme tout au long de la mission, le GAN a pu compter sur des pays partenaires pour assurer sa sécurité et mener des exercices interalliés.
En tout, près de 20 nations ont coopéré avec la France. Parmi elles, des alliés habituels comme les États-Unis et l’Italie, mais aussi le Japon, l’Australie et l’Inde. Avec New Delhi, le Charles de Gaulle et son escorte ont mené l’exercice franco-indien Varuna, destiné à renforcer la coopération bilatérale, l’Inde étant qualifiée de « partenaire essentiel dans cette région » par la France.
Au cours de ses différentes manœuvres, le GAN a réalisé près de 100 ravitaillements de vivres et de carburant en mer, avec notamment le concours du tout nouveau bâtiment ravitailleur de forces Jacques Chevallier . Le porte-avions, embarquant ses Rafale Marine, ses Hawkeye (assurant le contrôle de l’espace aérien) et ses Atlantique 2 (spécialisés dans le renseignement maritime lointain), a permis plus de 2 500 catapultages et appontages.
Protéger les populations françaises et les intérêts de la France dans l’Indo-Pacifique
Conformément à sa feuille de route, l’objectif de ce déploiement était de contribuer aux missions nationales et européennes en mer Rouge et dans l’océan Indien. L’enjeu : sécuriser ces zones stratégiques face aux menaces croissantes, comme l’avait précisé en novembre dernier le contre-amiral Jacques Mallard, commandant de la force aéromaritime. « Ce déploiement vise aussi à protéger les populations françaises et les intérêts de la France dans une région où elle est riveraine, et à exercer notre souveraineté sur l’ensemble de nos territoires ultramarins », avait-il souligné en faisant référence à l’Indo-Pacifique.
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