Un camouflet pour Marine Tondelier. Le maire de Grenoble Éric Piolle a été élu ce samedi 26 avril porte-parole des Écologistes. Avec 2 607 voix contre 2 306 pour Guillaume Hédouin, il a battu le candidat soutenu par la patronne du mouvement, selon les résultats annoncés lors de la convention d’investiture qui clôt le congrès 2025 du parti.
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La secrétaire nationale des Écologistes, réélue avec 73 % des voix quelques jours plus tôt, avait expressément invité les adhérents à choisir Guillaume Hédouin. Elle estimait qu’il s’agissait du vote « le plus stratégique de ce congrès ». De leur côté, les opposants à la conseillère régionale des Hauts-de-France dénonçaient une volonté d’écarter les personnalités médiatiques des Verts du devant de la scène pour mieux l’occuper elle-même.
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Avant de prononcer son discours de clôture, Marine Tondelier a longuement étreint Éric Piolle, dont elle avait dirigé la campagne lors de la primaire des Écologistes en vue de l’élection présidentielle de 2022. Le maire de Grenoble avait alors été éliminé au premier tour. Yannick Jadot avait lui été élu au second tour face à Sandrine Rousseau, autre opposante de la patronne des Verts.
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« C’est chouette, ça veut dire qu’on va pouvoir travailler ensemble », a réagi Éric Piolle auprès de l’AFP. Faisant valoir son expérience en « politique locale et nationale », il a reconnu qu’il avait toujours fait « de la politique externe ». Et d’ajouter : « Je vais essayer d’amener mon expérience pour, en interne, essayer de faire progresser l’écologie politique ».
En outre, les 16 000 adhérents des Écologistes étaient appelés au vote du 16 au 18 avril. Sans aucune surprise, ils ont largement reconduit Marine Tondelier à la tête du mouvement. En poste depuis deux ans et demi, elle faisait face à trois concurrents : l’ancienne eurodéputée Karima Delli, l’adjoint à la maire de Paris Florentin Letissier et l’adjointe au maire de Bordeaux Harmonie Lecerf-Meunier.
La cheffe des Verts n’a pas échappé aux tensions internes ces derniers mois. Ses opposants ont dénoncé un manque de démocratie au sein de la formation. Ils ont notamment mis en cause la récente modification des statuts, qui complexifie les règles. Marine Tondelier est aussi critiquée pour sa gestion de l’affaire Julien Bayou ainsi que l’échec cinglant aux élections européennes l’été dernier (5,5 %).
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