Nantes : après le meurtre d’une lycéenne, la France face à l’ensauvagement – France Alerte
France Alerte

  • Accueil
No Result
View All Result
France Alerte

No Result
View All Result
Home Auto


PUBLICITÉ

Nantes : après le meurtre d’une lycéenne, la France face à l’ensauvagement



PUBLICITÉ


by
26 Avr 2025
in Auto
0

Nantes : après le meurtre d’une lycéenne, la France face à l’ensauvagement
PUBLICITÉ



Und élève tient des fleurs devant le lycée Notre-Dame de Toutes-Aides, au lendemain d'une attaque au couteau au cours de laquelle une élève a été tuée et trois autres blessés, à Nantes, le 25 avril 2025.

Il était un peu plus de neuf heures, jeudi matin, dans un lycée de Nantes. Des élèves s’apprêtaient à débuter leur journée de cours. L’un d’eux a sorti un couteau. Une adolescente de 15 ans est morte. L’assassin est un camarade. Il s’est acharné sur elle, 57 coups de couteau. Elle s’appelait Lorène. Ce n’était ni une dispute, ni un accident. C’était une exécution. Le crime, cette fois encore, n’est pas venu de la rue. Il a surgi du dedans. De nos écoles. De notre jeunesse. De notre société.

Publicité

À lire aussi
Élève tuée de 57 coups de couteau à Nantes : comment traiter les causes de la violence ?

Alors l’on recommence : minute de silence, cellule psychologique, déplacement ministériel. Les mêmes mots, les mêmes mines graves. On parle d’émotion, on parle de drame — comme si le lexique du chagrin pouvait tenir lieu de politique publique. Mais à force de deuils nationaux, la France devient un pays en habits noirs, marchant d’un enterrement à l’autre, une rose à la main, les yeux embués — et les poings dans les poches.

La suite après cette publicité

Car la vérité est là, brutale : l’école est devenue un champ de risques. Non plus le sanctuaire, mais un lieu d’alerte, de menace, de mise en danger. Dans ce pays, désormais, un enfant peut mourir pour avoir franchi la grille d’un établissement scolaire. Voilà où nous en sommes. Combien de Lorène encore ? Combien de cercueils faudra-t-il avant qu’un ministre se lève, non pour lire un texte, mais pour décider, pour frapper, pour prévenir, pour protéger ? L’émotion, oui. Mais l’émotion seule est une lâcheté si elle n’est pas suivie d’action. Le réel ne demande pas nos larmes. Il exige nos lois.

La suite après cette publicité

Le mot a longtemps été honni, repoussé, contesté. « Ensauvagement » serait un mot tabou, un mot sale, un mot interdit. Ce serait une exagération, une vue de l’esprit. Mais il suffit d’ouvrir les yeux : c’est le mot juste. Le seul mot juste. La violence ne se contente plus d’exister : elle déborde. Elle infiltre tout, partout, tout le temps. Elle est brute, crue, gratuite. Elle surgit dans une salle de classe, dans un bus, à la sortie d’une fête, dans un hôpital, dans une église.

L’ensauvagement, ce n’est pas un concept. C’est une élève de 15 ans poignardée dans sa classe. C’est un professeur exécuté devant ses élèves. C’est un garçon de 16 ans tombé dans un village de la Drôme, frappé comme un chien. C’est notre quotidien qui s’effondre. On nous parle de “faits divers”. Mais il n’y a plus de divers : il n’y a plus que du répétitif, de l’ordinaire, du prévisible. L’ensauvagement est devenu la bande-son funèbre de la France contemporaine.

La suite après cette publicité

La suite après cette publicité

À chaque fois, les signaux étaient là : une fascination pour le plus horrible des criminels du XXe siècle, un manifeste délirant, des alertes lancées, des cris étouffés. À chaque fois, on savait. À chaque fois, on n’a pas voulu voir. Pourquoi ? Parce que les institutions plient sous le poids de leur propre faiblesse. Parce que, dans cette France qui tremble, mieux vaut minimiser, relativiser, attendre que le pire soit passé. Mais à ce jeu-là, c’est toujours la barbarie qui gagne. C’est elle qui avance et détruit. Et c’est la France qui recule. Mais quand un pays abandonne ses enfants à la violence, il n’est plus très loin d’abandonner son avenir.

Face à cette réalité, que faut-il attendre désormais des responsables politiques ?

Le temps des constats est terminé. Il n’y a plus rien à diagnostiquer : tout est sous nos yeux. Et il n’y a plus d’excuse pour ne pas agir. Chaque mort en est la preuve : nous ne sommes plus dans l’accidentel, mais dans le systémique. Dans un pays où des enfants tombent dans les écoles, les discours d’émotion ne sont plus qu’une forme d’imposture. Depuis des années, les gouvernements promettent : plus de moyens, plus de psychologues, plus d’écoute. Mais les promesses, comme les fleurs déposées devant les grilles, ne ramènent pas les morts.

Protéger n’est pas une option. C’est la première mission d’un État digne de ce nom. Cela passe par des mesures claires : sécuriser les établissements, former les personnels, expulser les fauteurs de troubles, rétablir l’autorité jusque dans les moindres recoins du pays. Et frapper vite, frapper fort, chaque fois qu’un signe de bascule apparaît. Car il ne s’agit plus d’éviter la colère. Il s’agit d’éviter l’effondrement.

Un pays qui ne protège plus ses enfants n’est plus un pays : c’est un territoire livré à la violence, à la peur, au chaos. À Nantes, ce n’est pas seulement une jeune fille qui a été tuée. C’est un avertissement qui a été lancé. Un avertissement que nous entendrons — ou que nous paierons. La France est à un carrefour. Elle se redressera. Ou elle tombera.

Source : Lire Plus

Article précédent

Ligue 1 : battu par Nice (1-3), le PSG rate le record d’invincibilité et ne rassure pas avant Arsenal

Article suivant

Les 7 prisons françaises les plus redoutées

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Next Post
Les 7 prisons françaises les plus redoutées

Les 7 prisons françaises les plus redoutées

Related Posts

Rennes : Une femme décède dans l’incendie de son appartement, son fils gravement brûlé
Auto

Rennes : Une femme décède dans l’incendie de son appartement, son fils gravement brûlé

26 Nov 2025
Discours de Philippe de Villiers, Harmonie Comyn ovationnée… Ce qu’il faut retenir de la soirée «Face à vous» au Dôme de Paris
Auto

Discours de Philippe de Villiers, Harmonie Comyn ovationnée… Ce qu’il faut retenir de la soirée «Face à vous» au Dôme de Paris

26 Nov 2025
Terrorisme : le christianisme reste la cible privilégiée des djihadistes, souligne une note de la DGSI
Auto

Terrorisme : le christianisme reste la cible privilégiée des djihadistes, souligne une note de la DGSI

26 Nov 2025
Islamisme : les chrétiens sont devenus une cible privilégiée, alerte la DGSI
Auto

Islamisme : les chrétiens sont devenus une cible privilégiée, alerte la DGSI

26 Nov 2025
Auto

Seine-Saint-Denis : La mère du narco qui est sorti en permission interpellée le même jour

26 Nov 2025
Menaces de mort et de viols, surveillance… Des dealers font fuir des travailleurs sociaux à Marseille
Auto

Menaces de mort et de viols, surveillance… Des dealers font fuir des travailleurs sociaux à Marseille

26 Nov 2025



Urgence France

©2020 France Alerte

Aller plus loin

  • Contact
  • Mentions légales
Paramètres de Gestion de la Confidentialité

Suivez-nous

No Result
View All Result
  • Accueil

©2020 France Alerte

Login to your account below

Forgotten Password?

Fill the forms bellow to register

All fields are required. Log In

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Vous avez choisi de refuser le consentement des cookies. Ce site totalement gratuit depuis sa création et a pour vocation de le rester. En nous empêchant de diffuser de la publicité ciblée, vous ne permettez plus au site de vivre.

Nous vous proposons donc de revoir votre choix et d'accepter les cookies en cliquant ici afin de reprendre une navigation adaptée.

Merci à vous