Le 22 mars 2023, sans doute un des plus beaux jours de ma vie footballistique avec le Variétés Club de France et grâce surtout à Monseigneur Emmanuel Gobilliard nous avons rencontré le pape François, je lui dis : « Saint-Père, nous avons un point commun, le poste de gardien de but. » et il me répondit : « Oui, à San Lorenzo on m’a mis dans les buts car je n’étais pas très adroit avec mes pieds mais plus à l’aise avec mes mains. »
« C’était une des plus belles périodes de ma vie, se souvint le pape, j’ai adoré jouer à ce poste de gardien de but. J’ai surtout adoré vivre une aventure humaine extraordinaire avec mon petit club, et il ajouta : je suis d’ailleurs un “Corbeau Socios” de San Lorenzo. » Le football est la passion du pape François, il nous a reçus avec beaucoup de simplicité et d’humanité ce jour-là, avec Olivier Dacourt, Jean-Michel Larqué, Wilfrid Mbappé, Robert Pirès, Sidney Govou, Christian Karembeu, Frédéric Piquionne… et j’en oublie.
Depuis qu’il a été élu pape en 2013, il a invité au Vatican tous les plus grands footballeurs de ces cinquante dernières années, Pelé, Maradona, Messi, Ronaldinho. Il a même organisé deux matchs interreligieux au Stadio Olimpico de Rome en 2014 et 2016. Il a réuni sur un terrain les uns contre les autres les Argentins Lionel Messi et Maradona bien sûr, les Italiens Gianluigi Buffon et Francesco Totti, le Camerounais Samuel Eto’o, les Français David Trezeguet et Vincent Candela, le Brésilien Cafu, l’Allemand Mesut Özil, ou encore l’Israélien Yossi Benayoun et l’Ukrainien Andreï Chevtchenko.
Il a même réalisé son rêve de toujours, il a inventé pour leur premier titre les Argentins de l’Albiceleste qui ont battu les Pays-Bas 3 à 1 après prolongations le 23 juin 1978. Il y avait Ubaldo Fillol, Passarella le capitaine, il y avait Tarantini, Ardiles, Kempes. Il avait 42 ans à l’époque. Il a aussi invité l’équipe nationale d’Italie, celle de 2006, championne du monde, au Vatican. Dans sa résidence de Sainte-Marthe, il avait une petite pièce avec un écran de télévision et régulièrement il regardait les matchs et il ne voulait surtout pas qu’on le dérange. Pour le pape François, le football était un vecteur de paix, de dialogue et de solidarité.
« Pendant son adolescence, il n’a jamais manqué un match de son équipe »
Quand il était gamin, il avait une idole, René Pontoni, joueur de San Lorenzo et trois fois vainqueur de la Copa America avec l’Argentine. Un jour, un journaliste lui demanda qui était le plus fort, Diego Maradona ou Lionel Messi. Il a répondu que c’était le Brésilien Pelé.
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Sa passion pour le foot vient de son père et de ses frères. Régulièrement, il allait au stade Viejo Gasómetro et, pendant son adolescence, il n’a jamais manqué un match de son équipe. Il a adoré l’ambiance des vestiaires. Il a fait souvent référence à Diego Maradona et Lionel Messi. Avec ses collaborateurs, il disait souvent que Maradona et Messi étaient plus connus que lui.
Lors du dernier France-Argentine au Qatar, il a suivi le match avec son fidèle secrétaire de l’époque Gonzalo Aemilius qui, paraît-il, était pour les Français. Il a suivi le match jusqu’au bout, malgré les prolongations. Il aura vu de son vivant les trois titres de champions du monde de l’Argentine (en 1978, contre les Pays-Bas, en 1986, contre l’Allemagne et en 2022, contre la France). N’oublions pas, qu’il est allé au stade Vélodrome de Marseille en décembre 2023 et, forcément, son entourage lui a parlé de l’Olympique de Marseille. Quelle fierté pour nous. Tous les maillots, qu’on a offerts au Pape seront exposés au musée du Vatican.
Pour terminer, je me suis permis de lui offrir un cadeau, une paire de gants de gardien de but.
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