Des menaces abjectes. La présidente de l’Assemblée nationale a une nouvelle fois été victime d’antisémitisme et de menaces de mort. « Un bon juif est un juif mort », « Éliminer cette putain de juive » : quelques heures avant la dédicace de son livre à Bordeaux, Yaël Braun-Pivet a reçu des lettres particulièrement virulentes, dont elle a partagé quelques extraits ce vendredi sur X.
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« On va te démolir […] en espérant que ton cancer le fasse avant nous », ont notamment écrit ses auteurs à la députée des Yvelines (Renaissance), diagnostiquée d’un cancer du sein il y a trois ans à l’occasion d’un examen de routine. « Des menaces de mort, une haine assumée, un antisémitisme immonde. Je n’ai jamais cédé à l’intimidation. Rien ni personne ne m’empêchera de rencontrer les Français et de défendre les valeurs de notre République », a-t-elle averti.
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Victime de menaces en raison de ses origines juives, Yaël Braun-Pivet avait déjà appelé début 2024 à « un sursaut collectif ». Plus d’un an après, il faut croire que son appel n’a pas été entendu… Comme en 2023, le nombre des actes antisémites recensés en 2024 est alarmant : 1 570. Il s’agit des plaintes pour acte antisémite qui ont été comptabilisées par le ministère de l’intérieur et communiquées au Service de protection de la communauté juive (SPCJ – un organisme créé en 1980 pour protéger les juifs et quantifier le nombre de violences envers eux.
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Après l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier, les actes antisémites ont explosé en France. Selon un rapport du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), le nombre d’actes antisémites a augmenté de 1 000 % en 2023. Au total, 1 676 actes antisémites ont été recensés en France, contre 436 l’année précédente. Lors des trois derniers mois de l’année 2023, il y a eu autant d’incidents (1 242) que sur les trois années précédentes cumulées. Et 25 % des actes recensés après le 7 octobre faisaient « l’apologie du Hamas », 33 % du djihadisme et 25 % étaient « des appels au meurtre ».
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