Vous aviez commandé un chablis mais il vous semble qu’il goûte plutôt comme un sauvignon ? Vous êtes peut-être victime de « rempotage ». Dans une enquête en vidéo, Le Parisiendévoile mercredi cette pratique frauduleuse qui consiste à remplacer un verre de vin par un autre bien moins onéreux – tout en faisant payer le prix fort au client !
« Ça peut m’arriver de mettre des fonds de vin dans une seule et même bouteille pour l’happy hour, de remplacer du bardolino par du Chianti, ce qui est beaucoup moins cher, et qui n’est pas du tout la même chose en matière de goût », témoigne Sarah, une employée dans la restauration dans la capitale, interrogée par Le Parisien. Tristan confie au journal que dans la brasserie du 18e dans laquelle il servait « tous les clients [sauf] les habitués se faisaient arnaquer ».
Pour tester ces affirmations, le journaliste Mathieu Hennequin est donc allé se faire servir des verres de vin dans les restaurants parisiens, accompagné de Gwilherm de Cerval, ancien sommelier dans plusieurs palaces ou Marina Giuberti, maître caviste et représentante des cavistes indépendants d’Île-de-France. Et ils ont bien trouvé un établissement parisien qui ne servait pas le vin demandé. En commandant un chablis ou un sancerre (respectivement 8,50 euros et 7,60 euros), le serveur leur a systématiquement versé un sauvignon, affiché à seulement 5,60 euros sur la carte.
Les commerçants qui pratiquent cette arnaque qu’on peut qualifier de « tromperie » (honteuse) risquent jusqu’à deux ans de prison et 300.000 euros d’amende. En attendant qu’ils soient débusqués, n’hésitez pas à demander que votre verre vous soit servi directement à la table, afin de vérifier l’étiquette de la bouteille. Ou, si vous êtes plusieurs, à commander directement une bouteille.




