
Hélène Perlant, fille aînée de François Bayrou, a révélé dans un entretien à Paris Match avoir été victime de violences physiques, à 14 ans, lors d’un camp d’été organisé par la congrégation de Notre-Dame de Bétharram, dans les Pyrénées. « Dans cette colo, on était une quarantaine, moniteurs inclus. Un soir, alors qu’on déballe nos sacs de couchage, le père Lartiguet me saisit tout d’un coup par les cheveux, il me traîne au sol sur plusieurs mètres et me roue de coups de poing, de coups de pied sur tout le corps, surtout dans le ventre », raconte-t-elle. « Pour parler crûment, je me suis urinée dessus et suis restée toute la nuit, comme ça, humide et prostrée dans mon duvet », ajoute-t-elle.
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Aujourd’hui âgée de 53 ans, elle affirme n’avoir jamais parlé de cette agression à son père, François Bayrou, jusqu’à ce mardi 22 avril 2025, lorsqu’elle l’a prévenu de la publication de son témoignage. « Je suis restée trente ans dans le silence. En dehors de ça, pas une allusion, à personne. Mon père, j’ai peut-être voulu le protéger, inconsciemment, je pense, des coups politiques qu’il se prenait localement », explique-t-elle. Un silence qui serait donc en partie motivé par le souci de protéger son père, notamment des attaques politiques.
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Dans les colonnes de Paris Match, Hélène Perlant décrit l’établissement comme oppressif : « Bétharram était organisé comme une secte ou un régime totalitaire exerçant une pression psychologique sur les élèves et les enseignants, pour qu’ils se taisent. » Alors que certains partis politiques et médias de gauche, dont Mediapart et La France insoumise, tentent d’instrumentaliser les révélations sur les violences sexuelles à Notre-Dame de Bétharram afin de fragiliser l’actuel Premier ministre, l’ancienne élève défend bec et ongles son père. « Évidemment, on peut penser qu’il a eu toutes les infos. Mais lui, comme les autres parents, était très, très intriqué politiquement, localement. Lui davantage. Mais je le mets au même niveau que tous les parents. Plus on est intriqué, moins on voit, moins on comprend. Et plus il y a de témoins, moins ça parle. »
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Ce témoignage intervient peu de temps avant la sortie d’un livre coécrit avec Alain Esquerre, porte-parole du collectif des victimes, dans lequel la fille du Premier ministre martèle : « Nous n’allons plus vivre comme avant, Alain. On ne se prendra plus jamais dans la gueule qu’on a remis nos enfants chez les ogres. »
François Bayrou, maire de Pau et chef du gouvernement, a été « bouleversé » par ces révélations, selon un proche cité par Le Parisien. Il sera entendu le 14 mai par une commission d’enquête parlementaire au sujet des abus et violences opérés dans l’établissement scolaire catholique.
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