
Le régime algérien entend se préparer à toute éventualité. Dimanche 20 avril, le Conseil des ministres algérien a adopté un projet de loi encadrant la mobilisation générale, rapporte le média algérien TSA ce lundi 21 avril. Ce texte précise « les dispositions liées aux modalités d’organisation, de préparation et de mise en œuvre de la mobilisation générale », déjà prévue par la Constitution algérienne, mais détaille également les leviers mis à disposition du chef de l’État en cas de guerre ou de catastrophe naturelle.
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« En cas de nécessité impérieuse », le président algérien – actuellement Abdelmadjid Tebboune – pourra « décréter l’état d’urgence ou l’état de siège, pour une durée maximale de trente jours et prend toutes les mesures nécessaires au rétablissement de la situation ». Cette mesure ne pourra être prolongée « qu’après approbation du Parlement siégeant en chambres réunies » et à la suite d’une « loi organique (qui) détermine l’organisation de l’état d’urgence et de l’état de siège », est-il précisé dans le texte, cité par TSA.
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Les pleins pouvoirs au président
Le président algérien pourra en revanche décréter l’état d’exception pour 60 jours en cas de « péril imminent dans ses institutions, dans son indépendance ou dans son intégrité territoriale ». Le chef d’État serait alors en capacité de décider de « mesures exceptionnelles que commandent la sauvegarde de l’indépendance de la nation et des institutions constitutionnelles de la République ».
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En cas de guerre, qu’il peut déclarer face à une « agression effective ou imminente », le chef de l’État algérien assumerait d’ailleurs tous les pouvoirs, la Constitution étant alors suspendue. Et si sa présidence touche à sa fin, son mandat pourrait être « prorogé de plein droit jusqu’à la fin de la guerre ».
Un contexte diplomatique tendu
Si ce texte était déjà à l’ordre du jour du Parlement en octobre dernier, son adoption pourrait interroger au vu des tensions qui opposent l’Algérie à d’autres pays. La crise diplomatique entre Paris et Alger est, à ce sujet, loin de s’apaiser : la semaine dernière, après l’expulsion de fonctionnaires français, Emmanuel Macron a rappelé l’ambassadeur de France à Alger et décidé l’expulsion de 12 agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien dans l’Hexagone.
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L’Algérie entretient également des relations difficiles avec le Maroc et la Libye. Au Sahel, les tensions avec les juntes militaires, au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger, ont également été ravivées, après que l’armée algérienne a détruit un drone de reconnaissance malien début avril.
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