
Il y a tout juste cinq ans, l’épidémie de Covid-19 frappait le monde entier, et au cœur de la crise sanitaire, les images d’hôpitaux français surchargés et de personnel soignant à bout de forces impressionnaient chaque soir dans les journaux télévisés. Le besoin en ressources humaines des structures hospitalières et médicales venait d’atteindre des niveaux sans précédent. Dans ce tourbillon, la solution « Hublo » a émergé pour faciliter les mises en relation. « Pendant le premier confinement, on a eu entre 6 000 et 6 500 établissements et 120 000 professionnels qui ont été utilisateurs de la plateforme. Nous étions derrière le site gouvernemental Renfort Covid, et nous avons permis plus de 50 000 placements », explique Adrien Beata, cofondateur et directeur général d’Hublo.
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Lancée en 2017, l’application de gestion des remplacements est une petite révolution. En effet, elle permet de connecter des infirmiers ou des aides-soignants avec des hôpitaux publics et privés ainsi que des Ehpad, depuis un simple smartphone. « Avant d’utiliser Hublo, je perdais énormément de temps à contacter du personnel pour mes besoins en remplacements », illustre Carole Jaligot, directrice d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes à Courpière, dans le Puy-de-Dôme, une région où il n’est pas aisé de trouver du personnel médical. Elle utilise désormais l’outil « deux à trois fois par semaine », et ne regrette absolument pas son fonctionnement antérieur : « Pour un simple remplacement d’une journée, j’épluchais les CV et je passais des dizaines de coups de fil… »
« Avant d’utiliser Hublo, je perdais énormément de temps à contacter du personnel pour mes besoins en remplacements »
Désormais, une simple annonce de recrutement postée sur Hublo envoie une notification à l’ensemble du réseau. « Nous avons mis la technologie au service des établissements. Ils avaient déjà un réseau de soignants vacataires pour répondre à leurs besoins, mais pas l’outil adapté pour échanger efficacement avec eux », détaille Adrien Beata. Sur le terrain, les résultats sont appréciés. « Depuis le début de l’année 2025, j’ai posté plus de 3 000 annonces et j’ai un taux de réponses d’environ 60 %. Aujourd’hui, je ne sais pas comment je pourrais faire sans », se réjouit à son tour Carole Merlaud, responsable des ressources humaines de l’Ugecam Bretagne et Pays de la Loire.
L’application a également trouvé son public du côté du personnel. « Pendant le Covid, de nombreux vacataires cherchaient des missions. Aujourd’hui, nous avons un million de soignants qui utilisent la plateforme », détaille encore le jeune directeur, originaire de Toulon et diplômé d’HEC. Parmi les abonnés, Sandrine Rommens, infirmière à l’Institut Montsouris, à Paris : « En téléchargeant Hublo, j’ai pu intégrer l’établissement dans lequel je suis actuellement en CDI », explique la femme de 49 ans. En parallèle, l’application lui permet d’effectuer des vacations dans d’autres hôpitaux. Pour elle, cela contribue à « mettre du beurre dans les épinards » en faisant en moyenne cinq missions par mois pour1 000 euros, qui viennent compléter son salaire. L’application plaît aussi pour la « simplicité de son interface », qui donne l’occasion « d’accepter ou de décliner une offre en un seul clic », développe Parfaite Zohoré, aide-soignante dans le Val-de-Marne.
Si Hublo est gratuit pour le personnel, les 4 500 établissements de santé référencés en 2025 paient une licence annuelle. Au-delà de sa fonction de mise en relation et de levier de recrutement, Hublo est un « facilitateur administratif », car l’application permet notamment de générer les contrats de travail entre les différents acteurs. « Nous avons entré dans l’application notre contrat de base, et quand les missions sont validées, notre établissement et le soignant le signent de manière dématérialisée », détaille Carole Merlaud. Téléchargeable en France, y compris dans ses territoires ultramarins, Hublo s’étend désormais à l’international en étant présent notamment en Allemagne, en Belgique, ou encore en Suisse !
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