En Equateur, un tournoi de combats de coqs s’est transformé en scène de guerre. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des hommes lourdement armés et vêtus comme des militaires ont ouvert le feu sur les spectateurs d’un événement clandestin situé entre les provinces de Manabí et Santo Domingo de los Tsáchilas, dans le nord-ouest du pays. Le bilan est d’au moins douze morts, selon la police nationale.
« L’attaque s’est produite peu après minuit », a précisé le colonel Renan Miller Rivera, soulignant que plusieurs personnes ont également été blessées, sans en indiquer le nombre exact.
Les vidéos de surveillance, largement relayées sur les réseaux sociaux, montrent au moins cinq assaillants pénétrer dans l’enceinte du local et tirer sans sommation avec des fusils d’assaut. Les tireurs portaient des répliques d’uniformes militaires, une stratégie souvent utilisée par les groupes criminels pour semer la confusion et faciliter leurs exécutions ciblées.
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La province de Manabí fait partie des huit régions placées sous état d’urgence par le gouvernement équatorien, en réponse à une explosion de violence alimentée par les cartels de drogue. Depuis le début de l’année, le pays enregistre en moyenne un meurtre par heure, un chiffre alarmant dans un Etat devenu zone de transit de la cocaïne produite en Colombie et au Pérou à destination des Etats-Unis et de l’Europe.
