
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a pris la décision de dissoudre, avec l’accord du Conseil des ministres, l’association Israël United in Christ (IUIC France), qui sévit depuis quelques années à Argenteuil (Seine-Saint-Denis), ainsi que le groupement de fait Sciences et Éducation, accusé d’islamisme.
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« Sous couvert d’enseigner les écritures bibliques », l’association IUIC estime en réalité que les populations noires sont les « vrais israélites » et considère toutes les autres populations comme des ennemis, peut-on lire dans une note du ministère, consultée par le JDD ce 18 avril. Entre 2020 et 2023, l’organisation est passée de 30 à 60 personnes. Ses organisateurs envisageaient d’étendre leurs prêches – notamment publiques – partout en France, et notamment dans les Outre-mer. Raison pour laquelle le ministère juge l’association « d’autant plus dangereuse ».
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Il faut dire que certains messages diffusés dans ces prêches, parfois publics, sont clairs : les chrétiens sont condamnés à mourir s’ils ne se convertissent pas, tout comme les musulmans, et les juifs sont tout simplement qualifiés d’ « ennemis de Dieu ». Les femmes, quant à elles, sont assimilées à des prostituées qu’il faudrait se contenter de « soumettre », quand les personnes homosexuelles mériteraient tout simplement la mort.
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L’autre organisation visée par la place Beauvau, Sciences et Éducation, s’était quant à elle autodissoute en février 2024 « au regard de la nouvelle politique du gouvernement français » : un arrêté avait acté le gel de ses fonds. Mais ses activités se poursuivent, argumente le ministère de l’Intérieur, « sous couvert d’une entreprise basée au Royaume-Uni ».
Là encore, avec le « prétexte d’aider les étudiants en difficulté financière en Mauritanie », ce groupement organiserait des appels aux dons pour « participer activement au financement de centres de formation des oulémas en Mauritanie, faisant la promotion du jihad et l’apologie du terrorisme ». Et le ministère de préciser que la Mauritanie, pour cette raison, avait d’ailleurs décidé de fermer l’un de ces centres.
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Plus largement, l’État accuse l’organisation de promouvoir « une pratique radicale de l’islam », de légitimer « le recours au djihad armé, la mort en martyr, l’instauration de la charia », ainsi que de justifier le recours à l’action violente, en soutenant notamment les attentats perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023 en Israël. Le ministère insiste : l’organisation diffuse très largement en ligne l’idéologie « du leader des Frères musulmans en Mauritanie », qui prône notamment le jihad contre les juifs, les non-musulmans et les musulmans non-pratiquants.
Cet homme a également édicté une fatwa interdisant toute relation avec un juif, et affirmé que l’attentat contre Charlie Hebdo était « bien mérité ». Il avait par ailleurs déjà des liens en France : le ministère précise qu’il avait été en contact téléphonique avec Adel Kermiche, l’un des auteurs de l’attentat contre le père Hamel. Là encore, le ministère s’est appuyé sur le code de la sécurité intérieure pour décréter sa dissolution.
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