
Marie-Hélène Thoraval prend la balle au rebond. Alors que le président de Safran Olivier Andriès ne souhaite plus investir dans les villes tenues par les Écologistes, la maire de Romans-sur-Isère (Drôme) lui adresse un message on ne peut plus clair. « Cher Olivier Andriès, nous sommes prêts à accueillir Safran à Romans avec plaisir ! », écrit-elle sur X ce jeudi 17 avril. « Vous rejoindrez ainsi des entreprises qui ont investi 1 milliard d’euros en 10 ans et créé plus de 2 000 emplois », ajoute l’ancienne députée UMP.
Publicité
La suite après cette publicité
La brouille entre le PDG de l’entreprise aéronautique et les Écologistes a éclaté au grand jour ce lundi 14 avril. Auditionné à l’Assemblée nationale, Olivier Andriès a fait savoir que son entreprise ne s’installerait plus dans les villes dominées par cette formation politique. En cause : l’accueil hostile d’élues du parti de gauche concernant un projet industriel près de Rennes l’année dernière. « Ils ont remis en cause la majorité municipale de Rennes sur le thème : “C’est l’aéronautique, c’est l’avion, ils vont polluer. Et puis c’est le militaire, ce n’est pas bien” », s’est-il souvenu, rappelant également que « des Écologistes nous ont jeté des tomates ».
La suite après cette publicité
« L’aviation n’est pas une industrie d’avenir »
La polémique a par la suite été alimentée par Sandrine Rousseau, ce mercredi 16 avril. « L’aviation n’est pas une industrie d’avenir », a-t-elle rétorqué au PDG de Safran sur BFMTV. « Que l’armement serve de stratégie industrielle, c’est un sujet, un très gros sujet dans les mois qui arrivent », a estimé la députée écologiste, affirmant comprendre « pourquoi il y a eu des manifestations » à l’annonce du projet près de Rennes. L’élue de Paris a tout de même admis « ne pas connaître le dossier en particulier ». Avant d’assener : « Aujourd’hui, dans les stratégies industrielles, c’est pas l’aviation et l’industrie d’armement qui doivent être prioritaires ».
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
L’ancienne vice-présidente d’EELV a également balayé d’un revers de la main l’argument de la création d’emplois : « La question, c’est 500 emplois pour quoi faire ? Si c’est pour détruire la planète, on a 500 emplois qui vont probablement durer un temps très court. » Pour elle, « le secteur de l’aviation doit prendre en compte le tournant du réchauffement climatique et envisager son avenir, non pas à l’aune d’une innovation technologique, mais à l’aune d’un changement de pratique ». Des considérations pessimistes qui n’effraient pas Romans-sur-Isère.
Source : Lire Plus





