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Enseignement supérieur : pourquoi il faut multiplier par dix les frais d’entrée à la fac



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17 Avr 2025
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Enseignement supérieur : pourquoi il faut multiplier par dix les frais d’entrée à la fac
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Avons-nous l’un des meilleurs systèmes universitaires au monde ou est-il en train de mourir sous nos yeux ? Il n’est pas impossible que les deux affirmations soient vraies. D’un côté, un indéniable succès : 44 % de la population française a un diplôme universitaire, ce qui permet d’être particulièrement employable. En effet, 92 % des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur avaient un emploi l’an dernier – contre 56 % des jeunes qui s’étaient arrêtés au brevet des collèges. Étudier en France, cela paye. Cela se voit aussi dans les classements mondiaux des universités : même si nos universités sont loin du podium (pour divers critères, de taille notamment), trois d’entre elles sont dans le Top 100 du classement Times Higher Education : Paris Sciences et Lettres (42e), Paris-Saclay (62e) et la Sorbonne (76e), les grandes écoles étant ici hors concours.

« Peut mieux faire » ? Absolument, et même, « doit mieux faire », compte tenu de deux choses. D’abord, la compétition ne fera que s’accentuer, pour les étudiants futurs « employables », comme pour les universités. L’intelligence artificielle n’est pas un fantasme, mais une réalité agissante qui percute de face le monde du savoir et de l’enseignement. Aux universités d’être suffisamment armées et d’avoir les moyens de s’adapter. Ensuite, le « brain drain » (fuite des cerveaux) initié aux États-Unis par la politique de Donald Trump, de plus en plus hostile au savoir – et aux universitaires –, va fortement renforcer les universités européennes qui auront les moyens de recruter leurs homologues fuyant les États-Unis. Là aussi, nos universités devront être prêtes, notamment financièrement, pour gagner cette bataille.

Des facultés limitées

Enfin, les universités françaises peuvent et doivent faire beaucoup mieux, compte tenu du « pognon de dingue », pardon, des moyens exceptionnels qui lui sont alloués : 40 milliards chaque année (l’équivalent de la moitié de l’impôt sur le revenu), l’essentiel provenant des contribuables, mais aussi des entreprises (pour 7 milliards).

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On les imagine donc richissimes. C’est là que le bât blesse : 58 des 70 universités françaises étaient en déficit en 2024, parfois de dizaines de millions ! Avec ce que cela implique : des locaux souvent d’une vétusté ignominieuse pour les enseignants comme pour les étudiants ; des budgets ratiocinés pour la recherche, poussant les meilleurs étudiants et enseignants à aller voir ailleurs, ou à se débrouiller avec des ficelles et des raccourcis – ce qui n’est pas très probant dans le monde de la recherche.

Vite, un audit. Justement, la Cour des comptes (c’est son métier) a produit dans son rapport annuel une étude intitulée « Accéder à l’éducation et à la formation ». Si l’on peut regretter que pas un seul chiffre ne soit donné dans la partie « solutions » (des intentions mais aucune mesure), l’analyse est éclairante. On y apprend que les contribuables français consacrent 53 milliards d’euros à des politiques publiques « en faveur des jeunes », que les conseillers d’orientation coûtent 500 millions d’euros par an. Ou que les étudiants venant de milieux ruraux performent bien mieux que les urbains – lorsqu’ils réussissent à sortir de chez eux et à accéder à l’enseignement supérieur.

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Redoubler… d’effort

Enfin, le culte de l’effort n’est pas ce qui distingue les étudiants français de leurs homologues étrangers. Seulement 34 % obtiennent leur licence au bout de trois ans (contre 39 % en moyenne dans l’OCDE). La Cour des comptes estime à 534 millions d’euros le surcoût annuel de ces redoublements et sorties sans diplôme. Mais on sait que le coût est bien supérieur, en matière de démotivation des étudiants comme des professeurs, de temps perdu, d’amphis chahutés ou de classes vides. L’absence d’ardeur à apprendre – dans les deux sens du verbe – est contagieuse. Alors que faire ? Encore plus de moyens publics, pour ce désespérant tonneau des Danaïdes ? Certainement pas. Le vrai scandale de l’université française, celui qui explique tout – la démotivation, les déficits, la perte de rang –, se lit dans le montant scandaleusement bas des frais universitaires. Alors que le coût moyen de formation d’un étudiant est de 12 250 euros par an, que lui demande-t-on ? 175 euros pour les licences, 250 euros pour les masters, 391 euros pour les doctorats. Par semaine (équivalent d’une grande école) ? Par mois ? Non, par an !

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Ces chiffres sont une honte absolue, notamment vis-à-vis de nos enseignants. Comment espérer impliquer des étudiants, si l’argent qu’ils mettent dans leurs études est l’équivalent d’un aller-retour en train en France métropolitaine ou d’un petit loyer mensuel ?

S’élever tous ensemble

On ne respecte que ce que l’on paye. Avant de décliner et d’affiner cette proposition dans d’autres domaines essentiels (Santé, Éducation nationale), en prenant en compte les vraies détresses sociales, on fera une contre-proposition claire : multiplier par dix, oui, par dix, les frais d’inscription à l’université en France. 5 000 euros la licence sur trois ans, 5 000 euros le master sur deux ans. Des étudiants plus motivés – car ce sera leur argent, pas celui des autres, c’est-à-dire le nôtre – et donc plus fiers de leur parcours universitaire puis professionnel. Des enseignants enfin mieux valorisés – car nous pourrons les rémunérer davantage, et financer davantage de recherches et donc d’avancées, de brevets, de revenus futurs… Des économies naturelles sur le coût des redoublements ou des amphis vides. Des universités rentables, capables d’assumer leurs budgets, de déployer des stratégies gagnantes, d’attirer les universitaires américains, de se former à l’IA… plutôt que d’apparaître comme d’éternels parents pauvres, quémandeurs.

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On maintiendra évidemment les niveaux actuels pour les étudiants boursiers et les plus méritants – ceux qui viennent de loin, en particulier des milieux ruraux et de grande pauvreté. Il est plus facile de rentrer à Dauphine en ayant grandi dans le XVIe qu’en étant scolarisé à La Fère. En finir avec la subvention de l’échec et du nivellement par le bas ; primer à nouveau le mérite, la recherche et, pour tout dire, notre ambition commune et intacte de réussir et de s’élever tous ensemble. 

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