
Donald Trump l’a répété à de multiples reprises : il est temps pour les Européens de prendre en main leur défense. Dans un entretien au média britannique UnHerd, publié ce mardi 15 avril, le vice-président des États-Unis a abondé dans ce sens. Qualifiant l’Europe d’« alliée », J.D. Vance a souligné que celle-ci devait s’émanciper de la tutelle américaine et devenir « plus indépendante » en matière sécuritaire.
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« La réalité – c’est brutal de le dire, mais c’est vrai — est que l’ensemble de l’infrastructure de sécurité de l’Europe, durant toute ma vie, a été subventionné par les États-Unis d’Amérique », a-t-il lâché.Or, « ce n’est pas dans l’intérêt de l’Europe, et ce n’est pas dans l’intérêt de l’Amérique, que l’Europe soit un vassal de sécurité permanent des États-Unis », a estimé le vice-président américain, faisant écho au discours d’indépendance de Charles de Gaulle durant la Guerre froide.
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Pour l’ex-colistier de Donald Trump, « les Britanniques […], les Français […] (et) les Polonais » sont dans ce domaine « des exceptions qui confirment la règle » – chacun de ces pays consacrant plus de 2 % de son PIB aux dépenses militaires, soit davantage que l’objectif affiché par l’OTAN. Face aux lacunes des armées européennes, un sursaut stratégique s’impose : « les dirigeants européens ont radicalement sous-investi dans la sécurité, et cela doit changer », somme le vice-président américain.
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Pour donner corps à son discours, l’ancien vétéran de la guerre en Irak revient sur les lourdes conséquences du conflit déclenché par Washington : « Beaucoup de nations européennes avaient raison au sujet de notre invasion de l’Irak, assure-t-il. Et franchement, si les Européens avaient été un peu plus indépendants, et un peu plus disposés à se lever, alors peut-être que nous aurions pu sauver le monde entier du désastre stratégique que fut l’invasion de l’Irak dirigée par les Américains ».
« Les dirigeants européens ont radicalement sous-investi dans la sécurité, et cela doit changer »
Ce n’est pas la première fois que J.D. Vance s’adresse aussi frontalement aux Européens. En février dernier, il avait provoqué de vives réactions sur le vieux continent en enjoignant celui-ci à « changer de cap » sur la question migratoire. Une ligne de nouveau soulignée dans son entretien de ce lundi : « Lorsque les gens continuent de demander moins d’immigration, et qu’ils continuent d’être récompensés par leurs dirigeants avec plus d’immigration », cela nourrit la crise de confiance en la démocratie, a déploré J.D. Vance, appelant à la responsabilité des dirigeants européens sur ce thème brûlant.
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