
Safran boude les villes écologistes. Lors d’une commission d’enquête de l’Assemblée nationale concernant les freins à la réindustrialisation de la France, ce lundi 14 avril, le patron de Safran, Olivier Andriès, a fait savoir que le groupe d’aéronautique et de défense ne s’installerait plus dans des villes à majorité écologiste. « Je vais être très clair. Pour moi, il n’est plus question d’investir en France dans des villes gérées par une majorité écologiste », a-t-il déclaré en référence aux attaques commises par des militants écologistes à Rennes.
Publicité
Olivier Andriès a alors cité le cas de Rennes, où un projet de fonderie d’aubes de turbine pour ses moteurs d’avions est en cours d’installation et sera opérationnel en 2027. Cette usine de 10 000 mètres carrés doit permettre de construire les moteurs du Rafale et ceux des Airbus A320 et des Boeing 737.
La suite après cette publicité
Safran avait toutefois fait l’objet de critiques dès l’annonce de ce projet d’implantation. « Ils ont remis en cause la majorité municipale de Rennes, sur le thème : “C’est l’aéronautique, c’est l’avion, ils vont polluer. Et puis c’est le militaire, ce n’est pas bien” », se souvient Olivier Andriès, rappelant que « des écologistes nous ont jeté des tomates ». « Si c’est pour être accueilli par des tomates quand on crée 500 emplois dans une région, ce n’est pas la peine », a-t-il ainsi prévenu, sans remettre en cause l’installation de la fonderie à Rennes. Il a d’ailleurs assuré que sa décision n’avait rien de politique.
La suite après cette publicité
Le PDG de Safran a enfin rappelé que cette implantation avait été décidée avec la maire socialiste de Rennes, Nathalie Appéré ainsi qu’avec le conseil régional : « Nous avons préparé un beau dossier, avec 500 créations d’emplois et zéro artificialisation des sols. » Cette fonderie, un investissement à 80 millions d’euros, s’est en effet installée sur un ancien site de Stellantis.
Source : Lire Plus