
Bruno Retailleau persiste et signe. Invité sur le plateau de CNews, ce mardi 15 avril, le ministre de l’Intérieur a une nouvelle fois lancé l’alerte sur la situation migratoire de l’Hexagone, son cheval de bataille depuis son arrivée à Beauvau. « Les capacités d’accueil de la France sont dépassées. On accueille environ un demi-million d’étrangers en situation régulière ou irrégulière par an. On ne peut plus les accueillir dans de bonnes conditions. C’est la raison pour laquelle j’avais créé une polémique en indiquant que l’immigration n’est pas une chance car elle n’est pas maîtrisée », a-t-il synthétisé, maintenant ses propos.
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Au micro de Christine Kelly, le ministre de l’Intérieur a ensuite détaillé ses résultats depuis son entrée au gouvernement. « Les expulsions par arrêté ministériel ont augmenté de 150 %. Depuis que j’ai fait la circulaire qui a aboli la circulaire Valls, les régularisations de clandestins ont baissé de 20 % », a-t-il rappelé, estimant « qu’on ne peut pas tout faire tout de suite et annuler des décennies de laxisme migratoire » en quelques mois.
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Pour faire face à l’ampleur du phénomène, une solution s’impose selon lui : « si on veut demain reprendre le contrôle de l’immigration, il faudra donner la parole au peuple français par le référendum ».
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Au cours de cet entretien, Bruno Retailleau a également été interrogé sur un autre sujet brûlant : la crise diplomatique avec l’Algérie. Ce 15 avril, en réponse à l’expulsion par Alger de 12 agents de l’Ambassade de France, Paris a décidé d’en faire de même et a procédé à l’expulsion de 12 agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien dans l’Hexagone.
« Cette réponse me paraît appropriée. C’est une règle générale le calibrage des ripostes dans les relations internationales », a jugé le ministre, directement visé par les attaques du régime algérien. « Il y avait 12 personnes qui dépendent de mon ministère qui avaient été déclarées “persona non grata “. C’est donc un pour un. Ce seront 12 agents algériens qui devront partir très rapidement en Algérie », a-t-il encore martelé.
Face à ces tensions qui n’en finissent plus de se raviver, le locataire de la place Beauvau continue, là aussi, de défendre sa ligne : la fermeté. « Je l’ai d’abord prôné seul dans le désert puis le gouvernement en a fait sa ligne. Un État doit être fort, une Nation doit être fière et respectée. J’ai toujours pensé qu’avec l’Algérie, nous devions poser un rapport de force car, trop souvent, le régime a profité de nos faiblesses ou a fait de la France un bouc émissaire », a-t-il assuré, réclamant également une nouvelle fois la libération de l’écrivain Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis novembre.
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