
Nouvel incident dans la foulée des attaques contre des prisons en France. Un homme de 33 ans a été interpellé dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 avril à Périgueux (Dordogne), après avoir tenté de pénétrer par effraction dans un bâtiment du ministère de la Justice, abritant des bureaux du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), a appris le JDD de sources policières et judiciaires concordantes.
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Les faits se sont déroulés vers 3h10 du matin, lorsque des riverains ont alerté les forces de l’ordre, inquiets du vacarme provoqué par un individu visiblement déterminé à forcer l’entrée.
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Armé d’un plot en acier, l’homme a réussi à fracturer la porte principale de l’immeuble, sans toutefois parvenir à y pénétrer. Selon une source policière, les locaux visés sont en cours de désaffectation, ce qui pourrait expliquer l’absence de surveillance ou de résistance à l’effraction.
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À 3h40, un suspect correspondant au signalement a été interpellé sans incident à proximité des lieux. Connu des services de police pour de multiples faits (vols, port d’arme, infractions liées aux stupéfiants, conduite sans permis…), l’homme souffrirait également de troubles psychologiques. Il a été placé en garde à vue. La Division de criminalité territoriale (DCT) a été saisie. Si les motifs de l’action restent flous, les enquêteurs envisagent un lien avec les récentes attaques et agressions contre des personnels et bâtiments du ministère de la Justice.
Un climat tendu autour des établissements pénitentiaires
Cet incident intervient dans un contexte particulièrement sensible pour l’institution pénitentiaire. Ces derniers jours, plusieurs attaques ciblées ont visé des établissements et des surveillants en France, accentuant la pression sur un milieu carcéral déjà en tension. À Fresnes, un surveillant a été agressé en pleine rue en sortant de son service ; à Toulouse, une voiture appartenant à un agent pénitentiaire a été incendiée en bas de son domicile ; à Marseille, ce sont les abords du centre pénitentiaire des Baumettes qui ont été le théâtre de tirs de mortiers artisanaux.
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Si les motivations de ces attaques restent pour certaines encore floues, plusieurs syndicats dénoncent une montée des actes d’intimidation contre les personnels de l’administration pénitentiaire. « On assiste à une tentative de pression sur l’institution, probablement liée à des tensions internes au milieu carcéral ou à des représailles », confie un cadre syndical.
La DGSI, la Police et judiciaire et les services anti-terroristes enquêtent activement sur les auteurs de ces attaques coordonnées.
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