
Faire de l’euthanasie un droit universel ? C’est la proposition formulée par la députée écologiste Sandrine Rousseau lors de l’examen de la proposition de loi sur la fin de vie en commission des Affaires sociales à l’Assemblée nationale, ce vendredi 11 avril. L’élue EELV a ainsi demandé d’accorder ce droit à « toute personnes qui est sur notre territoire », y compris « les étrangers qui ne sont pas en situation régulière ».
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Une mesure à laquelle s’est opposé le député MoDem Olivier Falorni, qui porte le texte sur la fin de vie. Face à l’élue de Paris, l’ancien membre du Parti socialiste a estimé nécessaire de conserver un critère de nationalité et de résidence stable, au même titre que l’Espagne, l’Autriche ou le Portugal. « C’est le cas pour de nombreuses prestations », a-t-il argué.
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Des arguments qui n’ont toutefois pas convaincu Sandrine Rousseau. « Si on accorde aux Français le droit de ne plus souffrir s’ils souhaitent recourir à cette aide active à mourir, et bien il faut l’accorder à toute personne présente sur notre territoire », a soutenu la députée écologiste.
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« Déjà que les étrangers en situation irrégulière ont des conditions de vies terribles, si en plus on leur refuse un droit fondamental au moment de la mort, il me semble que ce n’est pas humain », a poursuivi l’ancienne secrétaire nationale adjointe d’EELV. Avant d’ajouter : « Quand on est en fin de vie, on a des droits humains. Le sujet n’est pas tant le coût que cela fait peser sur la sécurité sociale que les droits de l’homme. Je vous invite à l’humanité. »
En outre, pour Olivier Falorni, les critères de nationalité et de résidence stable sont importants car « l’aide à mourir n’est pas un acte isolé » et « s’inscrit dans un processus d’accompagnement » qui « nécessite une forme de stabilité dans la résidence ». Il serait « un acte pris en charge par l’assurance maladie » donc « il n’est pas illégitime que l’on fixe ce critère comme on l’a fixé pour d’autres droits et prestations », a également indiqué le député MoDem. Le vote final sur le texte visant à légaliser l’euthanasie est prévu au Palais-Bourbon le 27 mai prochain. Le même jour que la proposition de loi sur les soins palliatifs.
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