
Si la proposition choc de Laurent Wauquiez a ému la classe politique, elle trouve un véritable écho au sein de la population. Selon un nouveau sondage CSA réalisé pour CNews, Europe 1 et le JDD, 61 % des Français se disent favorables à l’enfermement des étrangers dangereux sous OQTF (avec obligation de quitter le territoire français) dans un centre de rétention à plusieurs milliers de kilomètres de la métropole, comme à Saint-Pierre-et-Miquelon. 39 % des sondés y sont opposés.
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Les femmes (62 %) sont légèrement plus nombreuses que les hommes (59 %) à plébisciter un tel plan d’éloignement des OQTF menaçants. En outre, d’importantes disparités se dessinent entre les catégories d’âge : 79 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans se disent favorables à l’enfermement de ces individus loin de la métropole, contre 65 % des 25-34 ans, 64 % des 35-49 ans et 59 % des 50-34 ans. Les sondés ayant au moins 65 ans sont quant à eux partagés : 50 % d’entre eux sont opposés à cette option, 49 % y sont favorables et 1 % ne se prononce pas.
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Par ailleurs, les Français de CSP- (70 %) sont nettement plus réceptifs à cette proposition que les CSP+ (56 %).
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Les différences d’opinion sont particulièrement marquées en fonction des affinités politiques. Une majorité (55 %) des sympathisants de gauche conteste l’envoi des étrangers dangereux sous OQTF dans un territoire lointain, tandis que la plupart des sondés de droite (65 %) défendent cette idée. Dans le détail, les Français proches de La France insoumise sont les plus hostiles à ce projet (62 % sont contre) et les partisans du Rassemblement national les plus enthousiastes (86 % sont pour). Les sympathisants des Républicains soutiennent également largement cette idée (68 %), tandis que 58 % des sondés proches de la macronie y sont opposés.

Pour rappel : dans un entretien exclusif au JDNews, le chef des députés LR et candidat à la présidence du parti avait proposé que tous les « étrangers dangereux sous OQTF soient enfermés dans un centre de rétention à Saint-Pierre-et-Miquelon, hors de l’Hexagone ». Des responsables politiques, de LFI au RN, avaient exprimé leur indignation face à une telle idée et le gouvernement avait tenu à préciser que celle-ci n’était pas sur la table.
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