À l’heure anglaise, Paris tient la barre. Celle qui, dans 48 heures, peut l’emmener disputer une deuxième demi-finale de Ligue des champions consécutive. Mais il faudra maintenir le cap. Éviter un (improbable) naufrage, en confirmant à Villa Park, le vieux stade de Birmingham, le 3-1 du match aller. Pour éteindre définitivement les troupes d’Unai Emery, le club de la capitale compte sur la lumière de ses (nouvelles) étoiles. Le goleador Dembélé bien sûr (32 buts cette saison), ses métronomes Vitinha et João Neves… et surtout ses deux dynamiteurs : Désiré Doué et Khvicha Kvaratskhelia. Buteurs virtuoses autant que premiers défenseurs lors de la manche aller, le Français et le Géorgien ont été les moteurs incontestables de la victoire.
Driblant, permutant sans cesse entre eux, et récupérant des ballons précieux jusque dans leur propre camp, pour mieux relancer les leurs. Une adhésion totale au projet de jeu de Luis Enrique – tout le monde attaque, tout le monde défend – qui rend ce duo aussi solide qu’irrésistible. Entre deux passements de jambes et un « flip- flap », Doué (pas encore 20 ans !) s’est même payé le luxe de réussir quatre tacles, record du match du côté parisien.
Une partition d’exception de plus pour l’ancien Rennais, qui a « scoré » lors des quatre dernières rencontres, et qui ne cesse de briller depuis le début de l’année civile. Avant cette lucarne stratosphérique contre Aston Villa, « Dez » (son surnom) a marqué les esprits pratiquement à chacune de ses sorties. Citons ses entrées en jeu remarquables contre Liverpool avec ce tir au but décisif à la clé, son doublé face à Saint-Étienne, ce but contre Dunkerque en demi-finale de Coupe de France ou encore celui synonyme de titre de champion, inscrit la semaine passée contre Angers.
Une série de prouesses enthousiasmantes réalisées en à peine un mois avec, en bonus, sur la même période, des débuts tonitruants en bleu. Quant à l’ex-Napolitain recruté en janvier, après des premiers pas timides, le voilà qui enchaîne les récitals de classe mondiale. Élu homme du match mercredi, avec 104 ballons touchés dont une praline (victorieuse) déclenchée après un délice de crochet du droit, l’ailier de 24 ans monte sérieusement en puissance.
Avec ces deux maestros à la baguette, l’équipe paraît insubmersible.Attention toutefois aux vagues qui se profilent à l’horizon. Avant une éventuelle finale le 31 mai à Munich, Paris doit négocier trois rendez-vous décisifs. Les retrouvailles contre Villa donc, puis cette demi-finale aller et retour qui lui tend les bras. En poursuivant un parcours résolument « so british » qui, pour l’instant, lui réussit à merveille.
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Après avoir renversé Manchester City (4-2 en phase de qualification), marché sur Liverpool en huitième, et probablement remis Aston Villa à sa place, la bande de Marquinhos s’apprête à repartir à l’assaut du Royaume-Uni. Puisqu’en ayant battu le Real Madrid 3-0 lors du match aller, sauf cataclysme, Arsenal devrait être la prochaine cible. Une équipe qui les avait d’ailleurs battus sèchement (2-0) en octobre dernier en phase de groupe.
Ce temps paraît déjà bien loin, tant le onze parisien était alors en rodage, à des années-lumière du « monstre » qui, en 2025, engloutit tout sur son passage. Pour l’anecdote, mardi, ce sera le 35e match européen du Paris Saint-Germain contre une équipe anglaise. Avec 11 victoires, 9 nuls et 14 défaites jusque-là, le bilan est plutôt mitigé. Avant d’affronter les Gunners en demie ? Les fans y verront un signe : depuis 2023, le PSG est le seul club de foot non britannique à disposer de sa propre boutique dans les rues de la capitale anglaise. « Le Paris Saint-Germain joue désormais à domicile à Londres », titrait à l’époque le communiqué du club, un brin provocateur. Peut-être un bon présage, certes, mais s’il suffisait d’un signe…
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