
Donald Trump change de tactique mais pas d’objectif. Si le 47e président des États-Unis a d’abord tenté d’acheter le Groenland au Danemark et menacé d’user de la force militaire pour annexer ce territoire, il envisage désormais une nouvelle stratégie : offrir à chaque habitant de l’île arctique un chèque annuel d’un montant de 10 000 dollars.
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Selon le New York Times, l’idée a été discutée lors du Conseil de sécurité nationale américain. Elle vise à remplacer les 600 millions de dollars annuels de subventions allouées par le Danemark au Groenland par un plan de distribution directe aux habitants. Ainsi, la Maison-Blanche espère faire basculer de son côté l’opinion publique locale.
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« Nous assurerons votre sécurité, nous vous rendrons riches et ensemble nous mènerons le Groenland vers des sommets que vous n’auriez jamais imaginés possibles », avait affirmé le républicain le 4 mars dernier lors d’un discours devant le Congrès américain. Il assurait que Washington récupérerait le territoire « d’une manière ou d’une autre ».
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Donald Trump s’intéresse notamment aux retombées économiques que pourrait rapporter l’île aux États-Unis grâce à ses nombreuses richesses. Il souhaite ainsi mettre la main sur les réserves d’uranium, d’or, de cuivre et de pétrole. Le réchauffement climatique les rend d’ailleurs toujours plus accessibles. Le président américain considère également stratégique l’emplacement du territoire autonome danois, évoquant récemment le passage de « bateaux en provenance de la Russie et de la Chine » à proximité de l’île.
Pour convaincre les Groenlandais de passer sous le giron américain, l’administration Trump joue aussi sur la question identitaire. Elle leur rappelle volontiers qu’ils descendent en grande majorité de populations inuites venues d’Alaska il y a plusieurs siècles. Ainsi, Washington espère susciter un sentiment de parenté avec les populations autochtones de cet État américain et renforcer une forme d’appartenance.
Mais cette démarche est loin de plaire au Danemark et à l’exécutif groenlandais. « On ne peut pas annexer un autre pays », a fustigé la Première ministre danoise Mette Frederiksen, qui a dénoncé « les pressions et menaces » des équipes de Donald Trump. « Les États-Unis n’obtiendront pas le Groenland », assure de son côté le Premier ministre groenlandais Jens Frederik Nielsen. Avant d’ajouter : « Nous décidons de notre propre avenir ».
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