
Un plan de paix calqué sur celui… de 1945. L’Ukraine post-conflit pourrait ressembler au « Berlin d’après la Seconde Guerre mondiale » avec une présence à la fois de forces européennes et russes, séparées par le fleuve Dniepr. C’est la proposition de l’émissaire des États-Unis pour l’Ukraine Keith Kellogg, confiée au quotidien britannique Times ce samedi 12 avril.
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Selon Keith Kellogg, une présence anglo-française sous la forme d’une « force de garantie » de la paix à l’ouest du Dniepr ne serait « pas du tout provocatrice » pour Moscou. La Russie serait à l’est, tandis que les troupes ukrainiennes se tiendraient au centre. « Vous pourriez presque faire ressembler cela à ce qui s’est passé avec Berlin après la Seconde Guerre mondiale quand vous aviez une zone russe, une zone française, une zone britannique, une zone américaine », dépeint-il.
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Ainsi, pour remplacer le mur de séparation construit en 1961 dans la capitale allemande et abattu en 1989 en pleine déliquescence de l’URSS, l’émissaire américain pense au fleuve Dniepr. C’est, selon lui, « un obstacle majeur » et naturel, qui coupe l’Ukraine et même Kiev du Nord au Sud. Néanmoins conscient que le président russe Vladimir Poutine pourrait « ne pas accepter » cette proposition, Keith Kellogg suggère également d’établir une « zone démilitarisée » entre les lignes ukrainienne et russe, afin de s’assurer qu’aucun échange de tirs n’ait lieu.
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Dans sa publication mettant en avant l’entretien avec l’émissaire, le Times évoque une « partition » de l’Ukraine comme un volet d’un éventuel accord de paix. Mais Keith Kellogg estime que ses propos ont été « mal interprétés ». Il explique : « Je parlais d’une force de résilience post-cessez-le-feu, en soutien de la souveraineté de l’Ukraine. Je faisais référence à des zones de responsabilité pour une force alliée. Je ne faisais PAS référence à une partition de l’Ukraine », a-t-il écrit sur X, écartant donc l’idée d’un redécoupage territorial.
C’est toutefois Steve Witkoff, un autre responsable américain, qui mène actuellement des pourparlers avec Moscou, selon le porte-parole du Kremlin. Celui-ci s’est rendu à Saint-Pétersbourg pour rencontrer Vladimir Poutine vendredi 11 avril. L’entrevue a pris fin après quatre heures de discussions.
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