Partie pour un jogging comme tant d’autres, elle n’est jamais revenue. Depuis jeudi matin, Agathe Hilairet, 28 ans, n’a plus donné signe de vie après avoir quitté le domicile de ses parents à Vivonne, dans la Vienne. Une disparition jugée « inquiétante » par le parquet de Poitiers, qui mobilise des moyens considérables dans l’espoir de retrouver la jeune femme. Deux jours après les faits, l’émotion est vive, les pistes nombreuses, mais les réponses, elles, se font attendre.
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Jeudi, il est aux alentours de 10h30 lorsque la jeune femme s’élance pour sa course quotidienne. Agathe connaît bien le secteur : entre Vivonne, Voulon, Celle-Lévescault et Gençay, elle a ses itinéraires favoris, ses repères. Mais ce matin-là, rien ne se passe comme prévu. L’alerte est donnée en début d’après-midi par son père, inquiet de ne pas la voir rentrer. Son téléphone ne répond plus. L’enquête démarre, et très vite, le parquet ouvre une procédure pour disparition inquiétante. Un appel à témoins est diffusé. La description est précise : 1,65 m, 35 kilos, « corpulence anorexique », short noir, haut sombre à manches courtes, sac de course, téléphone accroché au poignet, cheveux attachés.
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La dernière trace numérique d’Agathe remonte à l’après-midi même de sa disparition. Son téléphone a été localisé dans un rayon de 250 mètres entre deux lieux-dits ruraux : « Les Grands Ormeaux » et « Le Champ Salaud », à Voulon, à une dizaine de kilomètres de Vivonne. Un secteur isolé, champêtre, complexe à fouiller. Nicolas Roger, président de la protection civile de la Vienne, décrit une zone « très vallonnée, avec des sous-bois, des cultures, des herbes hautes ». Autrement dit, un casse-tête pour les secours.
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Face à l’urgence, les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens. Une centaine de gendarmes, trente militaires, deux hélicoptères, deux drones, une brigade nautique, une équipe cynotechnique : le dispositif est à la hauteur de l’inquiétude. Des bénévoles, des sapeurs-pompiers, des agents de l’OFB et même des membres du club sportif d’Agathe sont venus prêter main forte. Le terrain est ratissé méthodiquement, zone par zone. Les recherches ont repris à l’aube ce samedi.
La brigade de recherches de Poitiers, épaulée par la section de recherche, poursuit ses investigations. « Toutes les pistes sont explorées », martèle le procureur de la République, Cyril Lacombe. L’hypothèse accidentelle, la mauvaise rencontre, l’errance… Rien n’est écarté. Des témoignages ont commencé à affluer, et les vérifications sont en cours.
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Dans les campagnes paisibles du Poitou, l’angoisse s’installe. Une jeune femme qui disparaît sans laisser de trace, en plein jour, au cœur d’un village, c’est rare. Trop rare pour ne pas réveiller de douloureux souvenirs. Les enquêteurs, eux, s’accrochent à chaque indice, aussi ténu soit-il. Et les proches d’Agathe, suspendus à la moindre information, espèrent toujours un dénouement heureux.
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