
« Si le fait religieux peut être débattu et analysé à l’Université, les activités cultuelles y sont par contre interdites », rappelle l’Université de Genève (Unige). Comme le rapporte le site d’information suisse Watson, la direction a interdit un événement qui devait se tenir dans l’enceinte de l’établissement scolaire suisse ce samedi 12 avril : un « concours de Coran ». Les participants devaient réciter des sourates du livre islamique, dont celles qui mentionnent les châtiments promis à ceux qui ne croient pas en Dieu ou l’envoi en enfer des négateurs du message du prophète Mahomet.
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Un concours « incompatible » avec la loi
« Qu’Allah te récompense pour ta participation et fasse de ce concours une source de motivation dans ton apprentissage du Coran », est-il écrit dans le flyer de l’événement organisé par l’Association Musulmane des Étudiants de l’Université de Genève (Ameug).
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Cette compétition a été considérée comme allant à l’encontre de la loi sur la laïcité. « Le descriptif de l’événement n’est pas compatible avec cette règle, et l’événement ne pourra donc pas se tenir dans les bâtiments universitaires », a fait savoir Marco Cattaneo, directeur de la communication de l’Unige, précisant que l’école n’avait « pas eu connaissance » de ce concours. Ce type de concours se déroule généralement dans des mosquées, indique Watson.
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« Ça aurait été une trahison de la constitution »
Le journaliste suisse, Jean-Noël Cuénod, affirme à Watson avoir été « estomaqué » en apprenant la tenue du « concours de Coran » : « C’est du pur prosélytisme. Or la laïcité genevoise interdit le prosélytisme, d’où qu’il vienne, de quelque religion que ce soit, dans les lieux de la République, et l’Université est l’un des lieux de la République. » Pour cet écrivain, l’un des « pères » de la loi cantonale genevoise sur la laïcité, « autoriser une telle manifestation aurait été une trahison de la loi et de la constitution genevoises ».
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