
Un nouveau scandale qui risque de raviver les tensions entre la France et l’Algérie. Une opération d’assassinat potentiellement commanditée par le régime du président Abdelmadjid Tebboune et visant un influenceur algérien vient d’être mise au jour, selon une information du Parisien. Au moins quatre suspects ont été placés en garde à vue ce mardi 8 avril dans le cadre de cette enquête. Celle-ci a été ouverte par la justice pour de multiples infractions de qualifications criminelles.
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Leur projet visait Amir Boukhors, alias Amir DZ sur les réseaux sociaux. Cet influenceur âgé de 42 ans et suivi par plus d’un million de personnes sur TikTok et YouTube est l’une des voix les plus écoutées de la diaspora algérienne. Il s’est fait connaître pour ses vidéos critiquant l’État algérien et ses révélations sur la corruption qui mine le régime militaire. Raison pour laquelle il s’est exilé en France, où il a obtenu le statut de réfugié politique.
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Risque de peine de mort en Algérie
En outre, ses activités d’opposant lui valent d’être ciblé par au moins sept mandats d’arrêt émis par les autorités algériennes. La justice française s’est toujours refusée à accepter son extradition vers l’Algérie. Amir DZ risque en effet la peine de mort dans son pays natal.
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Le 29 avril dernier, l’influenceur s’est fait kidnapper par de faux policiers. Ces derniers lui ont dit qu’un responsable algérien voulait discuter avec lui et qu’il devait être conduit à Amsterdam. Il aurait alors été drogué avant d’être placé dans un conteneur. Pour le blogueur, interrogé par le quotidien, ses ravisseurs étaient téléguidés par des commanditaires. Il a finalement été libéré et relâché dans une forêt sans explication la nuit suivante.
Selon le journal, Amiz DZ avait un contrat d’assassinat sur la tête. La mission initiale des cerveaux de l’opération était de le tuer ou de la ramener de force en Algérie pour lui faire exécuter sa peine de mort. Le contrat aurait alors échoué pour des raisons financières, mais aussi à cause du raté des exécutants.
Un membre du consulat algérien derrière ce rapt ?
Quatre personnes ont pour l’instant été interpellées. D’après l’enquête menée par la brigade criminelle et la DGSI, les suspects recevaient des ordres d’un membre du consulat d’Algérie en France. Ce dernier serait en réalité un officier des services secrets algériens. Les policiers le soupçonnent ainsi d’être un émissaire à la solde du régime algérien, chargé de mener des opérations clandestines de représailles en France.
Les investigations révèlent qu’il avait également recruté un fonctionnaire exerçant au ministère français de l’Économie et des Finances. Cette personne a déjà été interpellée en décembre dernier par la DGSI et a été mise en examen. Elle aurait pu obtenir des informations confidentielles sur les Algériens réfugiés et détenteurs du droit d’asile en France, grâce à la complicité d’une employée de l’Ofpra avec qui le fonctionnaire de Bercy entretenait une liaison.
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