
L’archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon accueillera-t-il les OQTF de l’Hexagone ? La proposition choc de Laurent Wauquiez, formulée dans le JDNews, a braqué les projecteurs sur cet ensemble d’îles méconnu, situé au large des côtes du Canada.
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C’est au cœur de l’Atlantique Nord, à seulement 25 kilomètres de l’île de Terre-Neuve, que se trouve l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon. Avec une superficie de 242 km² et une population d’environ 6 000 habitants, cet ensemble d’îles constitue le seul territoire français d’Amérique du Nord. L’archipel est principalement composé de deux parties : l’île Saint-Pierre, la plus petite des deux, qui abrite 86 % de la population, et Miquelon, constituée de trois îles reliées entre elles.
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Une histoire mouvementée
La découverte de Saint-Pierre-et-Miquelon est attribuée à plusieurs grands navigateurs européens, vers l’an 1 500. Mais c’est bien l’explorateur français Jacques Cartier qui prend réellement possession de l’île Saint-Pierre en 1536. L’archipel devient rapidement un relais de pêche important, et fait partie des immenses possessions coloniales françaises en Amérique, connues sous le nom de Nouvelle-France. Mais en 1779, les îles sont attaquées par l’Angleterre, en pleine guerre d’indépendance américaine. La population est déportée, et il faudra attendre le traité de Versailles de 1783, pour que l’archipel revienne sous le giron français. Saint-Pierre-et-Miquelon demeurera, par la suite, l’unique vestige des colonies françaises en Amérique du Nord.
Au XXe siècle, Saint-Pierre-et-Miquelon marque les esprits pendant la Prohibition aux États-Unis (1920-1933). L’archipel devient une plaque tournante du trafic d’alcool, les pêcheurs abandonnant leurs filets contre des caisses de whisky pour approvisionner les contrebandiers américains. C’est l’âge d’or de Saint-Pierre-et-Miquelon : jusqu’à 300 000 caisses d’alcool passent par an dans l’archipel.
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Durant la Seconde Guerre mondiale, le Canada, qui convoitait depuis longtemps l’archipel à forte valeur stratégique, crut le moment venu de se saisir des îles françaises. Informé du plan canadien, soutenu par les Américains, le général de Gaulle décide, avec l’appui de Londres, d’organiser en 1941 un débarquement de forces françaises sur l’archipel. Ce débarquement cristallisa l’animosité de Roosevelt envers de Gaulle. Saint-Pierre-et-Miquelon fut donc l’un des premiers territoires français libéré, et nombre de ses habitants s’engagèrent dans les forces de la France libre.
Un climat dissuasif
L’archipel est extrêmement riche du point de vue de la faune et de la flore. L’on peut y observer des phoques, des baleines et une multitude d’oiseaux marins, notamment sur l’îlot du Grand Colombier.
En ce qui concerne la météo, c’est un climat océanique froid et humide qui règne sur l’archipel. Les précipitations sont importantes, avec environ 1500 mm/an. Les îles sont balayées par les vents en provenance du pôle arctique, et les températures descendent fréquemment en dessous de 0. En hiver la température moyenne est de -2. En été, des bancs de brouillard opaques peuvent cacher le soleil durant plusieurs jours.
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