Oursins, poissons toxiques, orties… Si l’on mange parfois des trucs chelous, cela ne reste qu’une question de goût tant que ce n’est pas interdit. Ce n’était pas le cas pour les espèces dont un réseau de braconniers proposait la viande à d’étranges gourmets via l’application WhatsApp. Selon la gendarmerie de Guyane, les animaux visés étaient notamment des tatous, des caïmans ou de toucans.
Ce petit réseau, néanmoins très actif sur l’île, est tombé fin mars après une vaste enquête impliquant de nombreux services de la gendarmerie et de l’Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique (OCLAESP). Quatre membres présumés du réseau ont été interpellés et près d’une dizaine d’autres personnes ont été entendues, dont des « clients ».
Les investigations ont permis de déterminer que le réseau utilisait donc WhatsApp pour « la vente illégale de viande d’animaux protégés », explique la gendarmerie. Outre les tatous, caïmans et toucans ariels, les braconniers ciblaient aussi des espèces encore plus insolites, comme les « maïpouris », aussi appelés tapirs du Brésil, et les « saïmiris », plus connus sous le nom de singe écureuil.
Au cours des perquisitions, les forces de l’ordre ont saisi pas moins de 206 kg de viande prête à être vendue ainsi que des « animaux protégés vivants » selon les gendarmes, précisant qu’ils seront « confiés à une association de protection de la faune ».