Tout est parti d’un chargeur de kalachnikov, intercepté par les douanes dans un colis de fret express. En remontant sa trace, les agents ont découvert un véritable arsenal dans la région de Rouen : 47 fusils, pistolets et autres armes de diverses catégories, 111 chargeurs, 341 kilos de munitions et plusieurs obus, masques à gaz et pièce d’armes diverses ont été saisis par les douaniers, ont-ils indiqué ce mardi.
Cette saisie s’inscrit dans une enquête de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes (DNRED) sur une organisation criminelle sur fond de trafic d’armes, indiquent les douanes dans un communiqué. Les agents ont d’abord mis la main sur un colis de fret envoyé vers « la région de Rouen », avec à l’intérieur un chargeur pour AK47.
Une enquête est alors menée en parallèle sur le destinataire déclaré du colis. Elle permet d’identifier le destinataire réel, qui habite une autre adresse et n’est autre que le fils du destinataire déclaré. S’ensuit une livraison surveillée, réalisée le 25 mars, et une perquisition chez le destinataire réel du colis par une équipe de la DNRED, avec l’appui du groupe de soutien opérationnel de la Direction.
Parmi les armes, certaines étaient dotées d’une lunette de visée, d’un point rouge ou d’une lampe, décrivent les douanes, qui ont aussi découvert un brassard et des écussons policiers. Ces éléments ont montré que les armes et pièces d’armes étaient revendues, « notamment au profit du banditisme », indiquent les douanes.
L’homme arrêté a été condamné à douze mois d’emprisonnement dont six avec sursis et interdiction de détenir ou porter une arme pendant dix ans. En 2024, la douane française a saisi 881 armes à feu, dont 147 armes de guerre de catégorie A qu’il est interdit d’acquérir ou de détenir, sauf autorisation particulière.