L’essentiel
- L’influenceur marseillais star de Tiktok, Redha JR, a été mis en examen pour « tentative de meurtre sur conjoint » et « violences habituelles sur conjoint » et écroué.
- C’est grâce à l’employeur de la victime, qui s’est connecté sur la plateforme nationale d’aide aux victimes (PNAV) que l’alerte a pu être donnée.
- Le suspect a été interpellé le jour même à son domicile, dans le 15e arrondissement de Marseille.
Tout est parti d’un tchat. Mardi 26 mars, un homme se connecte sur la plateforme nationale d’aide aux victimes (PNAV) pour faire part de ses inquiétudes vis-à-vis d’une de ses salariées. La jeune femme est absente depuis plusieurs jours, ne répond pas au téléphone, ce qui n’est pas du tout dans ses habitudes. Plus troublant encore, la dernière fois qu’il a appelé, c’est son compagnon qui a répondu.
L’homme en question, Redha Berrah, connu par ses quelque six millions d’abonnés sur TikTok sous le surnom de Redha JR, lui a sèchement répondu qu’elle ne reviendrait plus au travail et lui enjoint d’arrêter d’appeler. « L’employeur sentait qu’il y avait un problème mais ne savait pas vraiment vers qui se tourner, c’est pour ça qu’il nous a contactés », précise la capitaine Violaine Doré, à la tête de la PNAV.
La situation est immédiatement prise très au sérieux. La plateforme avise les policiers marseillais – où réside la victime – et une enquête est immédiatement ouverte. Les premiers éléments confirment les inquiétudes de l’employeur : les policiers découvrent que la jeune femme se trouve à l’hôpital Nord, en réanimation pour un traumatisme crânien, dans un état très préoccupant.
L’influenceur star des réseaux sociaux – il a également un million d’abonnés sur Instagram – est interpellé chez lui, dans le 15e arrondissement de Marseille, quelques heures à peine après le signalement sur le tchat. Placé en garde à vue pour « tentative de meurtre sur conjoint » et « violences habituelles sur conjoint », Redha JR a été mis en examen vendredi 28 mars et écroué. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Marseille.
« Cette affaire illustre vraiment le fait qu’un témoin, par ses déclarations, peut sortir des victimes de l’enfer », insiste la cheffe de la PNAV. C’est d’ailleurs sur cette même plateforme qu’en septembre 2024, un voisin d’Iris Mittenaere, miss France et Miss Univers en 2016, a donné l’alerte pour des suspicions de violences conjugales. Quelques semaines plus tard, son ex-compagnon a été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis pour lui avoir tapé la tête contre un mur et l’avoir menacée.