
Antonio Di Pietro ne cache pas sa surprise après la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire dans l’affaire des assistants parlementaires. « En tant qu’ancien magistrat, je respecte les jugements, quels qu’ils soient. Mais respect du jugement ne signifie pas nécessairement approbation », assure l’ancien magistrat italien dans un entretien à Valeurs actuelles, ce dimanche 6 avril.
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Pour Antonio Di Pietro, dans son verdict, la justice française s’est livrée à une interprétation des faits. « Si on m’avait dit que Madame Le Pen était allée au casino de Monte-Carlo pour jouer à la roulette, j’aurais dit : “ce n’est pas une activité parlementaire” ! Je comprendrais, mais ce n’est pas le cas ! », assure l’ex-magistrat, figure italienne de la lutte anti-corruption.
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Antonio Di Pietro, qui a également été ministre et sénateur (avant de fonder son mouvement politique Italie des valeurs), compare le jugement de Marine Le Pen à certaines affaires italiennes dans lequel il a officié. Et remet en cause la notion d’exécution provisoire : « Il aurait été pertinent que dans une affaire aussi délicate, qui concerne le leader d’un parti politique, on lui permette de tenter sa chance sur le plan politique. »
D’après le magistrat, cette condamnation risque toutefois de servir les intérêts du Rassemblement national. « Cela étant dit, empêcher le leader ce parti politique de se présenter c’est lui faire une faveur : il rassemblera encore plus d’électeurs. Je pense que la magistrature est allée au-delà de ses capacités », observe en effet Antonio Di Pietro.
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