
C’est une véritable révolution. Le maire socialiste de Saint-Nazaire, David Samzun, a annoncé que les policiers municipaux allaient être prochainement équipés d’armes à feu. Présentée jeudi dernier, la mesure devrait être mise en œuvre début 2026. Durant l’année qui vient, les membres des forces de l’ordre locales seront formés au maniement de leurs futures armes de poing.
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Mais l’annonce ne fait pas l’unanimité au sein de la gauche locale. 24 h après l’annonce, l’édile a été interpellé à ce sujet par le groupe Ensemble, solidaires et écologistes. Gwenolé Péronno, conseiller municipal du parti Les Écologistes, dénonce auprès du Figaro une « décision inacceptable et unilatérale, prise par un cercle restreint de personnes, sans l’aval de ses électeurs ». Des mots forts, alors même que l’insécurité préoccupe les habitants de Saint-Nazaire. Pas de quoi convaincre l’élu d’opposition, qui persiste et signe : « Ce n’est pas parce qu’un nombre croissant de collectivités empiète sur une compétence régalienne que nous devons faire la même chose ». Une opinion partagée par le député La France insoumise de Saint-Nazaire, Matthias Tavel, épinglant une « décision solitaire et démagogique ».
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Auprès d’Ouest France, le maire de Saint-Nazaire admet avoir « toujours été très hésitant » sur la question de l’armement létal des policiers municipaux. « J’assume mes responsabilités », a cependant déclaré droit dans ses bottes David Samzun. Et de lancer en conseil municipal, à l’adresse de ses opposants de gauche : « Je ne vais pas vous attendre pour savoir ce que j’ai à faire. Désolé, je ne viendrai pas vous demander votre point de vue sur l’armement de la police municipale ».
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Une autre mairie de gauche, Bordeaux, s’est récemment distinguée en décidant d’armer sa police. « Les premières victimes de l’insécurité, tout comme celles du changement climatique, sont les personnes les plus vulnérables », avait fait valoir l’édile écologiste, Pierre Hurmic, en novembre dernier. À rebours, notamment, du maire de Grenoble Éric Piolle, qui était resté ferme sur sa position de ne pas armer sa police municipale après une attaque au couteau meurtrière survenue dans les rues de la ville, en avril dernier.
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