Ils y avaient trouvé refuge depuis le 28 novembre, vivant selon la mairie « dans des conditions précaires. » Ce lundi matin, une centaine de personnes, pour la plupart des migrants, ont été expulsées par la police du gymnase Félix Masson à Rennes. Au plus fort de l’occupation, environ 170 personnes, dont des familles avec enfants, vivaient dans le bâtiment municipal.
Mais en raison de problèmes de sécurité et de conditions de vies insalubres, la municipalité avait demandé l’évacuation des lieux. Ce qu’avait validé le tribunal administratif dans une ordonnance rendue le 17 mars, laissant aux occupants jusqu’au 21 mars pour quitter les lieux. « Faute d’évolution de la situation depuis cette date, la municipalité a sollicité le concours de la force publique », souligne la préfecture d’Ille-et-Vilaine, précisant que l’opération s’est déroulée « sans incident. »
Selon la mairie, un recensement des personnes présentes dans le gymnase avait identifié une dizaine de familles avec enfants mineurs qui « se sont vu proposer une solution d’hébergement » à partir de ce lundi soir, précise la ville. Selon Suzanne Mamet, coordinatrice de l’association Utopia 56 à Rennes, les solutions d’hébergement d’urgence proposées sont souvent limitées à une durée d’une semaine, « donc derrière, ça fera des retours à la rue directement après. »
Un grand nombre de personnes seules ainsi qu’une famille n’ont par ailleurs pas obtenu de solutions d’hébergement. Elles devraient rejoindre quelque 70 personnes qui vivent déjà sous des tentes dans un parc du nord de Rennes, dont une cinquantaine d’enfants, a déclaré Suzanne Mamet.