Cette fois, c’est peut-être la bonne ! « Les conditions d’une nouvelle dynamique sont là », se réjouit le réseau Guy Hoquet, dans son Observatoire Transaction et Location sur le premier trimestre 2025, en coopération avec YouGov (société internationale de sondages et d’études de marché basée sur Internet). D’abord, du côté des prix, le printemps n’est pas synonyme de coup de soleil. Au contraire, la baisse affiche, en moyenne nationale, -1,7 %. Un signal qui peut paraître encourageant, étant donné que 75 % des futurs acheteurs considèrent le prix comme le critère de choix numéro 1, en hausse de 8 points en un an.
D’autres marques immobilières semblent plus prudentes. Century 21, par exemple, constate une diminution moyenne des prix de 1 %, mais uniquement sur les appartements, alors que les tarifs au mètre carré paraissent légèrement remonter du côté des maisons. Selon Jérôme Flioum, agent immobilier du cabinet Roche à Paris, certes il y a une reprise, mais elle est timide. Et surtout, les vendeurs se disent frustrés par la baisse des prix. Seuls les propriétaires en obligation de vendre – après un changement de travail, de région ou de situation familiale – mettent leurs biens sur le marché.
Les critères de choix de l’après-Covid balayés ?
Selon l’Observatoire Guy Hoquet, la nouveauté sur les trois premiers mois de l’année, c’est que, face aux difficultés d’accession à la propriété, les acquéreurs sont désormais prêts à renoncer à ce qui a notamment fait le succès des maisons après le Covid : un jardin. Terminés les extérieurs « coûte que coûte ». Idem pour les balcons et les terrasses.
Les acquéreurs sont désormais prêts à renoncer à un jardin
Sur un an, la recherche de ce genre de biens est en diminution de 6 %. Un chiffre à mettre en parallèle avec les mises en vente : par exemple, en Nouvelle-Aquitaine, +12,4 % sur les 12 derniers mois. La région avait été très séduisante au lendemain du Covid pour ses extérieurs avantageux. Autres critères : le calme, en recul de 1 point, et la superficie, de 2 points, preuve que pour devenir propriétaire, beaucoup de Français sont prêts à se passer du superflu.
Un financement plus accessible ?
La capacité d’emprunt des ménages s’améliore petit à petit, avec des taux de crédit aux alentours de 3 %, parfois un peu moins sur 20 ou 25 ans si l’on en croit les courtiers. « Une bonne nouvelle », se réjouit Xavier Belvaux, le directeur général du réseau de transaction We Invest, qui espère que l’élargissement du PTZ (prêt à taux zéro) à l’ensemble du territoire permettra également à l’immobilier neuf de redémarrer. Attention tout de même : quelques banques montrent une certaine frilosité à l’idée d’accorder un financement sur des logements affichant une mauvaise note, F ou G, au DPE (diagnostic de performance énergétique).
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Du côté de Guy Hoquet et de YouGov, on constate en tout cas que les futurs acheteurs sont moins nombreux à compter sur un prêt pour financer l’acquisition d’une habitation : 63 % en janvier 2025 contre 71 % il y a un an. Une diminution qui peut s’expliquer par un nombre plus important de secundo-accédants sur le marché, susceptibles de financer leur projet avec la vente de leur premier logement, à la différence des primo-accédants.
La location toujours sous tension
Si l’offre de location paraît se stabiliser, les loyers, eux, poursuivent leur hausse : +4,8 % en moyenne nationale sur le premier trimestre, comparé à la même période l’an passé. L’explication, selon Guy Hoquet, est à rechercher du côté du marché des locations meublées, de plus en plus nombreuses, plus favorables aux bailleurs et dont les loyers au mètre carré sont nettement plus élevés. Elles représentent 39,1 % de l’offre, une progression de 4 % sur les 12 derniers mois.
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