
Depuis quelques jours, Gabriel Attal tente de créer un duel avec les membres du Rassemblement national. Lui le défenseur de l’État de droit et de la démocratie. Eux les « trumpistes » qui ne « respectent pas les institutions ». C’est avec cet état d’esprit que l’ancien Premier ministre est monté à la tribune, à Saint-Denis, en Seine Saint-Denis, lors d’un meeting de Renaissance, parti qu’il préside depuis décembre dernier.
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« Partout dans le monde, nous faisons face à une offensive sans précédent des réactionnaires », qui remettent en cause « la démocratie, la science, veulent enfermer les femmes et refusent les minorités », a d’abord lancé le chef du parti présidentiel, quelques minutes après la fin de la prise de parole de Marine Le Pen, place Vauban, à Paris. « Cette offensive mortifère avance et leurs visées sont claires : s’en prendre partout où c’est possible aux valeurs de liberté et de démocratie. Et depuis lundi, on a vu cette offensive se tourner vers la France. On a vu Trump, Orban, Vance s’en prendre à la démocratie française », a poursuivi le député des Hauts-de-Seine, devant une foule munie de drapeaux français et européens.
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« Ne tombons pas dans leur piège »
« Ne cédons pas un centimètre de nos valeurs, ne tombons pas dans leur piège. Il ne nous appartient pas de dire si le jugement (contre Marine Le Pen, NDLR) est bon ou mauvais. Il nous appartient de nous en tenir aux faits », a ensuite lancé Gabriel Attal. « Et les faits sont clairs : Marine Le Pen et le RN ont été condamnés après 10 ans d’enquête et de procédure, après avoir détourné des millions d’euros de nos impôts », a poursuivi le parlementaire. Avant d’ajouter : « La seule chose dont nous devons nous réjouir, c’est de vivre dans un pays où la justice peut juger les responsables politiques ».
« Le Rassemblement national demande de la fermeté pour tous, sauf pour lui. Comment être crédible avec un mineur délinquant si les politiques ne respectent pas les règles […] Tu voles, tu paies, surtout quand tu es un responsable politique », a lancé Gabriel Attal. Après que Marine Le Pen s’est comparée à l’opposant russe Alexeï Navalny, mort en prison, le patron de Renaissance lui a répondu : « Vous n’êtes pas Navalny, vous êtes l’un des pions de son bourreau ».
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Le patron des députés Renaissance a ensuite livré quelques mesures phares qu’il voudrait voir mises en œuvre. Il souhaite notamment « améliorer le climat scolaire en luttant contre le harcèlement ». L’ancien Premier ministre a également appelé à « bâtir une nation de scientifiques et d’ingénieurs ». Puis a lancé un appel aux chercheurs du monde entier : « Venez en Europe ! Venez en France ! Venez écrire l’avenir dans notre pays ». Et visant le Rassemblement national, il assure : « La France n’irait pas mieux avec une immigration zéro. Ce n’est pas vrai ».
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