
Un invité surprenant pour commenter une telle affaire. L’ancien ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac, condamné en 2018 à deux ans d’emprisonnement ferme, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité pour blanchiment d’argent et fraude fiscale, était sur le plateau de LCI ce samedi 5 avril pour évoquer la peine d’inéligibilité de Marine Le Pen.
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« Cahuzac en arbitre des élégances on n’avait pas vu venir »
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« L’exemplarité n’est pas réservée aux seuls responsables politiques. Il n’y a pas qu’eux qui ont l’obligation d’être honnête. Il me semble que c’est une obligation que l’on partage, et que tous les Français devraient avoir en commun », a notamment déclaré l’ancien député socialiste. Il a également vertement critiqué la proposition de loi visant à abroger l’exécution provisoire en matière d’inéligibilité, déposée par le patron de l’UDR et allié du RN, Éric Ciotti.
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Des propos qui ont placé Jérôme Cahuzac sous le feu des critiques des internautes, mais aussi de responsables politiques.
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« La palme du jour : Cahuzac qui fait des leçons et délivre les bons points ! Cahuzac en arbitre des élégances on n’avait pas vu venir ! Il devrait se faire si petit, petit… », a réagi le député RN du Nord Sébastien Chenu sur X. « Entendre Jérôme Cahuzac parler de détournement de fonds est savoureux. Il a dû oublier qu’il avait sciemment menti à toute l’Assemblée nationale à l’époque, affirmant qu’il n’avait pas de compte en Suisse. Un peu de pudeur, Monsieur, voyons ! », a lancé le député lepéniste des Bouches-du-Rhône Franck Allisio. « Cahuzac qui parle de l’exemplarité, quel exemple ! », a pour sa part raillé l’ancien eurodéputé RN et avocat Gilbert Collard.
En 2013, Jérôme Cahuzac, alors ministre de François Hollande, était épinglé par Mediapart pour des faits de fraude fiscale. Exclu du Parti socialiste dans la foulée, l’ancien médecin avait été contraint de quitter ses fonctions ministérielles, renonçant également à son siège de député. Face à Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, il avait par ailleurs nié « les yeux dans les yeux » avoir des comptes non-déclarés à l’étranger. Quelques semaines plus tard, il est pourtant revenu sur ses propos et a annoncé le rapatriement en France de 600 000 euros placés sur un compte en Suisse. Libre depuis septembre 2020, l’ex-ministre a fait son retour en politique aux élections législatives de juin 2024. Résultat : une élimination au premier tour dans le Lot-et-Garonne.
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