Ils n’en peuvent plus. Cela fait maintenant deux mois que Nicolas et Coraline ne peuvent plus vivre dans une partie de leur maison située à Saint-Pierre-d’Entremont (Orne). Comme le raconte L’Orne Combattante, un pignon de la bâtisse en pierres s’est effondré juste avant les fêtes de Noël. Problème : le mur n’a toujours pas été reconstruit car leur assurance refuse de les dédommager.
Parents d’un garçon de quatre ans, Nicolas et Coraline habitent depuis dix ans dans cette maison de campagne datant des années 1800. Ils ne s’attendaient pas du tout à ce qu’elle s’effondre subitement car, jusque-là, « aucune fissure » n’avait été détectée. Toute la partie concernée – comprenant une cuisine, une chambre d’amis, une salle de bains et le grenier – a été condamnée pour des raisons de sécurité.
Puis, l’ensemble de la maison et ses abords ont fait l’objet d’un arrêté municipal, donc la famille a dû se reloger en urgence dans un gîte. Après le passage d’un maçon, elle a pu regagner son domicile car l’arrêté municipal ne concerne plus que la partie sinistrée. « C’est le camping à la maison : on a dû réaménager une pseudo-cuisine dans notre buanderie et cloisonner par l’intérieur pour ne pas accéder à la partie effondrée », explique la propriétaire.
Malgré la constitution d’un dossier d’indemnisation, leur assurance refuse de prendre en charge le sinistre. Selon le couple, elle estime que « l’effondrement n’a pas dû être soudain, mais progressif » et évoque des « désordres consécutifs au vieillissement normal des matériaux et à un défaut constructif ». « On est tombés de haut », confient les parents. La reconstruction du mur a été estimée à 18.000 euros. Pour les aider, leurs proches ont lancé une cagnotte en ligne, il y a quelques jours. Elle comptait ce jeudi près de 2.800 euros.