
«Si ce nègre se fait buter, je prendrais la défense du tireur. » Voilà le type d’insultes que le député européen Rody Tolassy reçoit par centaines depuis hier. « Noir de merde », « bounty », « l’esclavage a été aboli, tu peux supprimer ce tweet mon frère »… Un déluge ignoble de remarques racistes. « Mon tort ? Avoir posté une photo de soutien à Marine Le Pen », explique l’élu, qui indique au JDD son intention de porter plainte.
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Hier, dans la foulée de la condamnation de la cheffe de file des députés RN, Rody Tolassy relaie sur X, comme des dizaines d’autres parlementaires, son portrait, affublé du message : « Je soutiens Marine ». Quitte à enrager ses détracteurs, il diffuse une photo de lui à côté de Marine Le Pen : « Blessée, mais jamais à terre. Beaucoup ont voulu l’enterrer, aucun n’a réussi à l’éliminer. Tenez bon, présidente ! ».
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Depuis, les insultes fusent. Malgré cette vague de haine, le délégué régional du parti à la flamme aux Antilles-Guyane ne se laisse pas intimider, publiant moult messages de soutien à la triple candidate à la présidence. « Allô SOS Racisme ? », interpelle-t-il l’association, épinglant un commentaire haineux – supprimé depuis.
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Condamnée à cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate et quatre ans de prison, dont deux ans ferme, dans l’affaire des assistants parlementaires européens du FN, la députée se trouve bloquée dans sa course vers l’Élysée, alors qu’elle caracolait en tête des sondages… Un scénario qui pourrait être bouleversé puisque la cour d’appel de Paris envisage un procès avec « une décision à l’été 2026 » pour la figure du Rassemblement national, a annoncé la juridiction dans un communiqué ce mardi.
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