Le 17 février dernier, les pompiers de Waterbury, dans le Connecticut (États-Unis), ont été appelés pour combattre l’incendie qui ravageait une maison de la ville. Lorsqu’ils sont arrivés sur place, ils ont pris en charge une femme ainsi que son beau-fils, âgé de 32 ans, qui ne pesait que 31 kg pour 1m75. Comme le rapporte CNN, ce dernier a affirmé aux autorités que sa belle-mère l’avait retenu chez elle contre son gré et qu’elle l’avait affamé, pendant vingt ans.
Le trentenaire a assuré qu’il n’avait pas quitté la propriété depuis ses 15 ans et que sa captivité était devenue encore plus restrictive depuis la mort de son père, en 2024. D’après son témoignage, il était enfermé dans sa chambre entre 22 et 24 heures par jour et ne sortait généralement que pour effectuer des tâches ménagères. Il dormait dans un placard et faisait ses besoins dans des bouteilles.
Un logement insalubre
C’est en trouvant un briquet dans une veste qui appartenait à son père qu’il aurait élaboré un plan d’évasion. La victime a expliqué avoir utilisé du papier d’imprimante et du désinfectant pour mettre le feu au logement et ainsi pouvoir s’échapper. Sa belle-mère, qui a plaidé non coupable face aux accusations d’enlèvement et de voies de fait, a été libérée sous caution en attendant son procès.
Plusieurs éléments seront analysés au cours de l’enquête, parmi lesquels les nombreuses photos de la maison incendiée. Les autorités ont pu constater que la chambre du trentenaire était sécurisée avec du contreplaqué et une serrure, et que plusieurs fenêtres étaient également condamnées. De manière générale, la propriété manquait d’entretien et pouvait être qualifiée d’insalubre : de la moisissure était visible dans de multiples endroits et la moquette était recouverte de saleté et de déchets.
Des alertes pendant l’enfance
Les images révélées par NBC Connecticut font froid dans le dos. On peut constater un véritable capharnaüm dans les différentes pièces de la maison, avec un amoncellement d’objets divers, de détritus ou encore des sanitaires dans un état déplorable.
Les enquêteurs ont également appris que des inquiétudes quant au bien-être de la victime avaient été exprimées alors qu’il était encore enfant. L’ancien directeur de son école primaire aurait contacté le ministère de l’Enfance et de la Famille du Connecticut pour faire part de ses craintes. Interrogé à ce sujet, le trentenaire reconnaît qu’il avait rencontré des responsables des services à l’enfance alors qu’il était adolescent, mais que sa belle-mère lui avait demandé d’affirmer qu’il allait parfaitement bien.