
La condamnation de Marine Le Pen indigne une partie de la classe politique. La figure du Rassemblement national (RN) a écopé d’une peine de cinq ans d’inéligibilité (avec exécution provisoire) dans l’affaire des assistants parlementaires d’eurodéputés du FN, ce qui pourrait la priver de l’élection présidentielle de 2027.
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Deux jours après cette décision de justice, qui a déclenché un véritable séisme politique, David Lisnard est revenu sur le sujet au micro de Sud Radio, ce mercredi 2 avril. Le maire de Cannes a notamment estimé qu’il fallait que certains syndicats de magistrats « restent dans leur rôle » en se montrant plus neutres politiquement.
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Un manque d’« impartialité »
« Il y a d’autres syndicats de la magistrature qui restent dans leur rôle, c’est-à-dire se battent pour avoir des moyens pour la magistrature », a expliqué le président de l’Association des maires de France (AMF), avant de pointer qu’« un tiers » d’entre eux « remettent en cause ce qui est la base de la justice, c’est-à-dire l’impartialité dans une démocratie ».
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David Lisnard a alors visé particulièrement le Syndicat de la magistrature et a plaidé pour le bannir : « Je propose de [l’interdire]. Je suis pour le droit syndical des magistrats, pour défendre des moyens, pour parler de doctrine mais pas pour faire de la politique. »
Un virage politique contre « l’extrême droite »
À l’approche des élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024, le Syndicat de la magistrature avait lancé un appel à la mobilisation afin d’« agir ensemble sur tous les territoires pour battre l‘extrême droite », écrivait-il dans un communiqué du 12 juin 2024.
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Après les élections européennes, qui ont mené à la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, le syndicat rappelait aussi, dans un autre communiqué du 11 juin, que « l’installation des matrices idéologiques d’extrême droite – autoritaires, sécuritaires, discriminatoires, xénophobes, racistes – les concerne au premier chef », demandant encore à « se mobiliser contre l’accession au pouvoir de l’extrême droite ».
Des juges visés par des menaces
Après la condamnation de Marine Le Pen, les juges chargés du dossier ont été victimes de menaces en ligne. De quoi mener à l’ouverture d’une enquête. Le Syndicat de la magistrature a d’ailleurs réagi dans un communiqué : « Les attaques personnelles et procès en “politisation” contre les juges sont intolérables. » Il a tenu à rappeler « qu’aucun magistrat » ne « saurait être associé, assimilé ou tenu comptable des prises de position passée ou à venir d’une organisation syndicale indépendante. »
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