
Ce mercredi 2 avril, le président du parti Reconquête Éric Zemmour a été condamné par la cour d’appel de Paris à 10 000 euros d’amende pour contestation de crime contre l’humanité. En cause : des propos soutenus en 2019 sur le maréchal Pétain. Le 21 octobre 2019, lors d’un débat dans l’émission « Face à l’info » face à Bernard-Henri Lévy, Éric Zemmour avait eu un échange musclé avec le philosophe. « Un jour […] vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les Juifs », avait lancé BHL. « “Français », précisez, précisez “français” », l’avait interrompu Éric Zemmour. « Ou avait sauvé les juifs français. C’est une monstruosité, c’est du révisionnisme », avait poursuivi BHL. « C’est encore une fois le réel, je suis désolé », lui avait rétorquéle journaliste.
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Éric Zemmour a déjà été relaxé deux fois dans cette affaire, par le tribunal de Paris en 2021 puis par la cour d’appel en 2022. Mais une saisine par cinq associations par parties civiles et par le parquet général a poussé la Cour de cassation à annuler sa relaxe et à ordonner un nouveau procès.
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Dans un communiqué où le président de Reconquête annonce former à son tour « un pourvoi en cassation », il qualifie ces associations de « politisées » avant de les accuser de le « harceler judiciairement depuis des années ». Selon lui, la justice a « cédé ». Avant de préciser que « d’autres historiens, pour beaucoup de confession juive, avaient réfléchi à ce phénomène », invoquant notamment Raoul Hilberg, spécialiste mondial du massacre des Juifs lors de l’Holocauste, et Alain Michel, rabbin à Jérusalem, Éric Zemmour, lui-même de confession juive, insiste sur deux points. « À aucun moment, je n’ai souhaité “défendre Pétain” », précise-t-il. « Évidemment, à aucun moment je n’ai entendu minimiser l’ampleur du massacre des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale », affirme-t-il, avant d’ajouter : « Quelle absurdité de me le reprocher ».
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La cour d’appel a obéi aux associations militantes
Entourage d’Éric Zemmour
Selon le chef de parti, « ce procès n’a rien d’historique » et répond à « des raisons politiques. Une fois de plus ». Son entourage parle de « scandale » et estime que « la cour d’appel a obéi aux associations militantes ». Alors qu’Éric Zemmour martèle de rien vouloir « céder », un proche poursuit : « Le harcèlement judiciaire que subit Éric Zemmour est sans précédent. Cela devrait en alerter plus d’un ».
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