
La France insoumise se félicite de la réconciliation entre la France et l’Algérie. Ce lundi 31 mars, les deux pays ont acté la reprise d’une coopération migratoire et sécuritaire dans un communiqué commun. Un changement d’importance, réalisé sous l’égide d’Emmanuel Macron, qui s’est entretenu au téléphone avec son homologue Abdelmadjid Tebboune. Les Insoumis y voient une « humiliation » pour Bruno Retailleau, qui plaidait pour un « bras de fer » et avait engagé une « riposte graduée » contre l’Algérie.
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« L’Algérie et la France c’est sérieux. C’est pas pour Retailleau et ses provocations de petit politicien »
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« Inaperçu mais très fort : Macron a dégagé Retailleau des affaires sérieuses. L’Algérie et la France c’est sérieux. C’est pas pour Retailleau et ses provocations de petit politicien », a raillé Jean-Luc Mélenchon sur X.
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« Le communiqué commun des présidents Macron et Tebboune marque une rupture avec la méthode et les provocations inutiles du ministre Retailleau », pointe de son côté le député LFI David Guiraud. « C’est un désaveu important : l’Algérie n’est plus une colonie française et ses relations diplomatiques avec la France ne doivent plus être traitées par le ministre de l’Intérieur », ajoute-t-il.
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Plusieurs personnalités de droite n’ont également pas manqué de pointer l’invisibilisation de l’ancien patron des sénateurs LR dans le processus de réconciliation entre les deux pays. « Pendant des semaines, le ministre de l’Intérieur a montré ses muscles. Mais à la fin, c’est la soumission d’Emmanuel Macron à l’Algérie qui vient de l’emporter ! Les visas seront toujours délivrés par dizaines de milliers et les OQTF non exécutées », a cinglé le président de l’UDR Éric Ciotti sur X.
La crise diplomatique avait éclaté après la reconnaissance par Emmanuel Macron de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, suscitant l’ire d’Alger, qui soutient le mouvement indépendantiste sahraoui du Front Polisario. Ensuite, d’autres dossiers avaient envenimé les relations : le refus par Alger de recueillir ses ressortissants sous OQTF expulsés du territoire français, l’arrestation et l’emprisonnement de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, le comportement haineux de certains influenceurs franco-algériens ou encore l’instrumentalisation du ressentiment anti-français par les autorités algériennes.
Face à cette attitude hostile, le ministre de l’Intérieur français avait mis en place une « riposte graduée » contre l’Algérie. Sans succès pour La France insoumise et une partie de la droite.
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