
Marine Le Pen compte bien utiliser tous les moyens pour se défendre après sa condamnation à cinq ans d’inéligibilité, qui pourrait la priver de l’élection présidentielle de 2027. La députée du Rassemblement national (RN) a indiqué, dans un entretien au Parisien ce lundi 1er avril, qu’elle allait saisir le Conseil constitutionnel et la Cour européenne des droits de l’Homme.
Publicité
La loi prévoit que chaque justiciable a la possibilité de formuler une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) afin de demander au Conseil constitutionnel si une mesure invoquée est conforme. « Il faut désormais que la QPC que nous préparons soit validée, qu’elle soit transférée au Conseil constitutionnel. Je n’ose imaginer que ça ne sera pas le cas », a glissé Marine Le Pen au Parisien.
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Dans cette interview, Le Parisien a notamment pointé le fait que Marine Le Pen avait « souvent critiqué par le passé » ces deux juridictions. De quoi faire bondir la candidate : « C’est incroyable ! Ce n’est pas parce que je peux avoir un désaccord avec le Conseil constitutionnel, ou plutôt avec le président Fabius pour des décisions politiques qu’il n’aurait pas dû prendre, que, comme justiciable, je me priverais du droit de pouvoir faire respecter l’État de droit. »
Réaffirmant ses ambitions présidentielles, Marine Le Pen ne compte pas cesser son travail de parlementaire non plus. « Si vous croyez que mes décisions politiques se prennent en fonction de mon intérêt personnel… », lance-t-elle au Parisien. La patronne des députés RN n’écarte d’ailleurs pas une possible censure du gouvernement, évoquant le texte sur « la programmation pluriannuelle de l’énergie qui enferme la France dans des politiques toxiques, mortifères et ruineuses pour les dix prochaines années ».
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Marine Le Pen a enfin eu un mot à l’égard d’Emmanuel Macron qui, selon elle, « pourrait rappeler le principe du double degré de juridiction, soit la possibilité de faire appel » : « C’est un sujet qui ne serait pas honteux. Le Premier ministre l’a bien fait, lui… »
Source : Lire Plus