
Un vaste système de corruption vient de tomber. Deux agents passés par la sous-préfecture de Béziers, dans l’Hérault, plusieurs rabatteurs et leurs complices viennent d’être appréhendés par la police aux frontières de Haute-Garonne, selon des informations de La Dépêche.
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L’affaire commence en 2022. La police est alertée au sujet des déplacements suspects d’un ressortissant français entre le Maroc et la Haute-Garonne. L’Office antistupéfiants (Ofast) est donc chargé des investigations par le parquet de Toulouse. Les policiers identifient un homme de 45 ans, originaire du Maroc et capable d’importer des centaines de tonnes de cannabis en France.
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Plus récemment, le 10 mars dernier, six personnes ont été mises en examen puis incarcérées. Des voitures de luxe, dont une Maserati et une Mustang GT, ont été saisies, ainsi que quatre appartements. Au fil des investigations, un trafic de faux documents d’identité est mis au jour par la police judiciaire de Toulouse. Ces papiers permettent aux trafiquants de circuler dans toute l’Europe pour livrer leur marchandise.
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Dans la foulée, une autre procédure judiciaire est ouverte. Elle est confiée à l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM) sous l’autorité du procureur de Béziers. Les spécialistes identifient alors une organisation bien rodée. Au cœur du réseau : une femme d’une trentaine d’années, fonctionnaire à la préfecture. Elle aurait été approchée par le milieu criminel via un proche.
En substance, la fonctionnaire est soupçonnée d’avoir outrepassé ses droits pour éditer des titres de séjour qu’elle a revendus aux ressortissants marocains, dont une majorité est liée au narcotrafic. Environ quarante documents auraient été délivrés, vendus 10 000 euros pièce en moyenne. Ce qui représente une somme de 400 000 euros au total. L’un de ses anciens supérieurs a également été interpellé. Chargé de superviser les démarches administratives, il est soupçonné, au minimum de négligence, au pire de complicité active.
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